THOMAS COEX / AFP
Attaque contre Israël : le Hamas a-t-il vraiment libéré trois otages comme il l’assure ? (Photo de l’entrée défoncée du Kibboutez Kfar Aza, théâtre d’un massacre perpétré par les soldats terroristes du Hamas le 7 octobre 2023)
INTERNATIONAL – Le mouvement islamiste palestinien Hamas a affirmé dans un communiqué ce mercredi 11 octobre au soir avoir libéré une Israélienne et ses deux enfants, quatre jours après son assaut meurtrier en Israël. Mais les médias israéliens crient à la supercherie.
« Une femme colon israélienne et ses deux enfants ont été libérés après avoir été détenus lors des affrontements » entre le mouvement et l’armée israélienne, a indiqué la branche armée du Hamas sans préciser la date de leur libération.

Une vidéo diffusée dans la foulée par Al-Aqsa TV, la chaîne du Hamas, montre de jour une femme en chemise bleue avec deux enfants et trois hommes armés s’éloigner d’une zone barbelée qui semble être la clôture érigée par Israël autour de la bande de Gaza. Aucune présence militaire n’est visible sur ces images.
La télévision publique israélienne a affirmé dans la foulée que ces images montraient des personnes qui « n’avaient jamais été emmenées dans Gaza ».
La femme et les enfants identifiés, selon les médias locaux
La presse locale explique qu’il s’agit d’Avital Aladjem, habitante du kibboutz Holit qui, selon le récit qu’elle a livré dans une série d’entretiens, avait été emmenée de force samedi par des hommes du Hamas avec deux des enfants d’une voisine jusqu’à la zone frontière entre Israël et la bande de Gaza après l’assaut sans précédent lancé par des centaines de combattants du mouvement islamiste sur le sud du pays. Avital Aladjem a raconté que ses ravisseurs l’avaient laissée libre de repartir avec les petits au niveau de la clôture.

Alors que commencent à émerger, à partir des témoignages recueillis auprès de survivants, l’ampleur des atrocités commises par le Hamas lors de l’assaut de samedi, d’une violence extrême, le mouvement islamiste, qualifié de terroriste par l’Union européenne et les États-Unis, se défend d’avoir commis des exactions contre des civils, et accuse « les médias occidentaux » de relayer de fausses accusations.
Des dizaines d’Israéliens et d’étrangers, soldats, civils, enfants et femmes, seraient aux mains du Hamas dans la bande de Gaza depuis cette offensive qui a pris Israël totalement au dépourvu le dernier jour des fêtes juives de Souccot et en plein shabbat.
Les autorités israéliennes recensent 150 otages, alors que des centaines de personnes sont encore portées disparues et des corps toujours en cours d’identification. Aucune libération officielle n’est intervenue à ce stade.
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