L’ONU s’oppose « aux propositions » d’annexion ou de transfert forcé des territoires palestiniens occupés

Volker Türk, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, a rejeté mercredi les « propositions » d’annexion ou de transfert forcé des populations des territoires palestiniens occupés, qui pourraient selon lui « menacer la paix et la sécurité des Palestiniens, des Israéliens et de la région au sens large ».

Devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, en Suisse, Volker Türk n’a nommé personne, mais le président américain, Donald Trump, avait provoqué la stupéfaction récemment en présentant un plan qui passerait par une prise de contrôle par les Etats-Unis de la bande de Gaza et par le déplacement forcé de ses 2,4 millions d’habitants en Jordanie et en Egypte.

M. Trump avait dit vouloir faire de ce territoire, dont la reconstruction est estimée à plus de 53 milliards de dollars par l’ONU, la « Riviera du Moyen-Orient ». Mercredi, les comptes des réseaux sociaux du président américain ont publié des images fictives du territoire palestinien s’inspirant apparemment de ce projet, où l’on peut voir Gaza transformée en station balnéaire à la gloire de Donald Trump.

Le haut-commissaire a aussi exprimé des doutes sur la capacité ou la volonté de la justice israélienne mais aussi du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, de faire rendre des comptes aux coupables de crimes de guerre ou d’autres atrocités commises depuis l’attaque du 7 octobre 2023 du mouvement islamiste contre Israël, qui a déclenché le conflit.

Pour M. Türk, cette impunité porte en germe « davantage de violence ». « Délégitimer et menacer les institutions internationales qui sont là pour servir les populations et faire respecter le droit international nous nuit également à tous », a-t-il insisté. Là encore aucun nom, mais mi-février les Etats-Unis ont décrété des sanctions contre le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan. M. Khan a lancé la procédure qui a conduit la CPI fin 2024 à émettre des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant.

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