De nombreux Français commandent régulièrement leur repas sur une plateforme de livraison en ligne.
Mais certaines annonces sont en réalité des arnaques pour de faux restaurants.
Les malfaiteurs encaissent ainsi l’argent de la commande, avant d’annuler la livraison.
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LE WE 20H
Près de la moitié des Français commande au moins deux fois par an un repas sur une plateforme en ligne de livraison. Mais derrière la facilité d’utilisation, se cachent parfois de mauvaises surprises : certaines annonces, même très alléchantes, inventent en fait de toutes pièces de faux restaurants pour arnaquer les clients. Un nom d’établissement, des photos récupérées sur internet et même des promotions… « Il y a 4,5 étoiles, plus de deux cents avis… J’aurais grave pu me laisser avoir », confesse un utilisateur auprès de TF1, dans la vidéo en tête de cet article.
Comment les malfaiteurs s’y prennent-ils ? Ils créent d’abord un faux profil de restaurant sur une plateforme de livraison. Un client sélectionne leur annonce, choisit son repas et le paye sur son application. Mais quelques minutes plus tard, l’établissement annule la commande, prétextant un problème venant du client. Ce dernier a déjà été débité et ne sera pas remboursé.
Des contrôles insuffisants des plateformes ?
Sur les réseaux sociaux, des utilisateurs bernés témoignent et interpellent les plateformes. « J’ai averti Deliveroo par téléphone et sur Twitter il y a presque deux semaines d’un faux restaurant sur Paris qui encaisse sans livrer les clients, Deliveroo refuse de rembourser, deux semaines après le resto est toujours sur le site », se plaint une personne sur X. Une autre signale également une « commande annulée par le faux restaurateur non joignable téléphoniquement en prétextant que l’annulation vient de moi ».
Interrogées par TF1, les plateformes leaders du marché assurent pourtant qu’elles procèdent à des contrôles réguliers. « En cas de suspicion de fraude, une vérification a lieu sur la base d’indicateurs d’activité et d’un échange avec le responsable de l’établissement », indique un porte-parole de Deliveroo. « Si toutefois une activité frauduleuse nous est signalée, nous remboursons le client et désactivons le restaurant », affirme un porte-parole d’Uber Eats.
Il n’est pas si simple, en effet, pour un établissement de s’inscrire sur une plateforme de livraison. Chaque candidat doit fournir des documents officiels, comme un numéro de Siret ou un relevé d’identité bancaire (RIB). « Normalement, la plateforme se déplace physiquement dans le restaurant pour vérifier qu’il existe », ajoute un restaurateur rencontré par nos équipes. Mais si de fausses annonces « sont passées entre les mailles du filet, c’est que la plateforme n’a pas fait les vérifications nécessaires. Et ça, c’est embêtant pour les consommateurs, qui risquent de perdre confiance. »