- Selon les chiffres officiels, on enregistre un refus d’obtempérer toutes les 20 minutes, en France.
- Percutée par un conducteur alcoolisé qui tentait d’échapper à la police, une jeune Lyonnaise a accepté de témoigner au micro de TF1 une semaine après l’accident.
- « Je suis passée à quelques millimètres de la tétraplégie et de la mort », confie celle qui s’est réveillée 3 jours après la collision.
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Le 20H
Chaque geste du quotidien est devenu une épreuve pour Jade Loctin, 21 ans. La jeune femme a été victime d’un accident de la route à Lyon dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 octobre, violemment percutée par un conducteur alcoolisé qui tentait d’échapper à la police. « Moi, j’ai des souvenirs une heure avant l’accident. Et après, les premiers souvenirs que j’ai, c’est quelques jours après. Je n’ai aucun souvenir de la nuit »,
témoigne la jeune femme dans le reportage en tête de cet article.
Cette nuit-là, celle-ci était accompagnée de deux de ses amis quand elle rentrait d’une soirée dans la voiture blanche accidentée que l’on voit dans la vidéo ci-dessus. Il est 5h du matin lorsqu’ils sont percutés par un véhicule noir au volant duquel se trouve un homme de 24 ans, poursuivi par la police après plusieurs infractions aux côtes de la route. Le choc a été très violent. Jade s’est réveillée à l’hôpital trois jours plus tard avec un traumatisme crânien ainsi que deux vertèbres, le nez, une cheville et trois cervicales cassées.
« Dans les cervicales cassées, j’ai la C3. Et la C3, c’est celle qui est la plus proche de la moelle épinière. Je suis passée à quelques millimètres de la tétraplégie et de la mort. Donc, je suis une miraculée »,
confie-t-elle.
« Coincée dans un lit à cause d’un gars qui a fait n’importe quoi »
Une miraculée qui, aujourd’hui, ne peut plus faire le moindre geste sans l’aide de sa mère. « Elle a 21 ans. Elle est coincée dans un lit à cause d’un gars qui a fait n’importe quoi. C’est rageant »,
regrette-t-elle.
Le chauffard qui a percuté la voiture de Jade est connu des services de police. Il est mis en examen pour blessure involontaire avec circonstances aggravantes. Il risque cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. Le ministère de l’Intérieur a relevé 24.900 refus d’obtempérer l’année dernière en France, soit un toutes les trentes minutes. En cause : une peur du policier qui, aujourd’hui, n’existe plus selon le syndicat Alliance police nationale. « Ce type de fléau, pour qu’il soit éradiqué, il faut absolument qu’il y ait un duo police-justice et que les réponses pénales soient fermes, très fermes contre ce type d’individus, ce type d’agissement »,
explique Alain Barberis, secrétaire régional Auvergne-Rhône-Alpes.
