Mercredi, un gendarme a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire à Toulouse pour des faits remontant au 25 juillet 2024.
Ce jour-là, Maïcky Loerch, 28 ans, avait été mortellement blessé au volant de sa voiture par les tirs de deux gendarmes alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle dans la banlieue toulousaine.
Un décès qui avait provoqué l’émotion et la colère de la communauté des gens du voyage, dont il était issu.
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Les refus d’obtempérer au cœur de la controverse
Un gendarme a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire mercredi à Toulouse, sept mois après la mort d’un jeune homme de la communauté des gens du voyage, a annoncé le parquet dans un communiqué. Il a été alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle de son véhicule dans la banlieue toulousaine. La mort du jeune homme avait provoqué l’émotion et la colère de la communauté des gens du voyage.
Le 25 juillet 2024, vers 22H00, Maïcky Loerch, 28 ans, avait été mortellement blessé au volant de sa voiture, près d’un restaurant de Fenouillet (Haute-Garonne), après le tir de cinq projectiles des gendarmes, dont l’un l’avait atteint à la tête. Les faits se sont produits lors d’une tentative de contrôle par les gendarmes de son véhicule « dont les caractéristiques correspondaient à celui utilisé le matin même pour commettre un vol suivi de violences », rappelle le parquet de Toulouse.
En dépit des sommations des gendarmes, le conducteur avait tenté de prendre la fuite, dégradant du mobilier urbain dans sa course, avant de s’immobiliser. Deux des gendarmes s’étaient alors rapprochés du véhicule, l’un d’eux mettant en joue le conducteur et lui ordonnant de s’arrêter mais celui-ci avait redémarré en heurtant le gendarme au niveau de la jambe. Les militaires avaient alors « fait usage de leur arme de service dans l’objectif de stopper le véhicule », selon le communiqué publié mercredi soir. À bord du véhicule, se trouvaient aussi la compagne de Maïcky Loerch et leur jeune enfant, qui n’ont pas été touchés par les tirs des gendarmes. Les deux militaires avaient été placés en garde à vue après les faits et une information judiciaire ouverte le 31 juillet.
Après « de nombreuses investigations » et auditions, le gendarme, auteur du tir mortel, a été mis en examen mercredi 26 février pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec cette circonstance que les faits ont été commis par une personne dépositaire de l’autorité publique », précise le parquet.
Le second gendarme auteur des tirs, pour « violences volontaires n’ayant pas entraîné d’incapacité totale de travail » par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions, selon la même source. Les deux hommes, qui soutiennent que « leurs tirs n’avaient nullement pour objectif de causer la mort de Maïcky Loerch », ont été placés sous contrôle judiciaire avec interdiction de porter une arme à feu, ajoute le parquet. Pour les faits imputables au conducteur, une information judiciaire avait également été ouverte pour « refus d’obtempérer ».