Tombée sur plus forte qu’elle, l’équipe de France de cécifoot s’est inclinée lundi contre le Brésil (0-3).
Mais les Bleus ont tout de même pu profiter de la superbe ambiance d’un Stade Tour Eiffel plein comme un œuf.
Les spectateurs présents ont déclenché une « ola » silencieuse, une manière de soutenir les athlètes sans les déstabiliser.
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Jeux olympiques et paralympiques
C’est d’ores et déjà l’une des images fortes de ces Jeux paralympiques. Au Stade Tour Eiffel, ce lundi, les spectateurs se sont joliment illustrés lors d’une rencontre entre Brésiliens et Français, dans le groupe A du tournoi masculin de cécifoot. Alors qu’il s’agit d’une discipline dans laquelle le silence est d’or pour les para-athlètes – qui s’orientent grâce au bruit des grelots sur le ballon -, les 11.000 enthousiastes présents ont entrepris une « ola » originale.
La OLA silencieuse. Exceptionnelle. #cecifoot #JeuxParalympiques2024 @franceinfo pic.twitter.com/0yPwritcA9 — Julien Froment (@JulienFroment) September 2, 2024
D’abord bruyante et rugissante sur des phases où le jeu est arrêté, la vague s’est poursuivie en silence (et au ralenti) lorsque les joueurs mettaient de nouveau le pied sur le cuir. De quoi marquer le soutien de l’enceinte aux Bleus, tout en permettant aux membres des deux équipes de continuer de s’orienter et de se repérer grâce à leurs oreilles. Frissons garantis avec cette séquence captée par Julien Froment, journaliste de FranceInfo.
C’est vraiment magique
C’est vraiment magique
Frédéric Villeroux
« On est ravis. Même si le public s’exprime un petit peu durant le jeu, c’est compliqué de leur dire ‘chut, taisez-vous’. Au moins, on sait qu’ils vivent le match et c’est ça qui est gratifiant. Sans le moindre bruit, on pourrait se demander ‘ils sont partis les gens, il n’y a plus personne ?’ Non, ils sont avec nous et c’est vraiment magique », réagit le capitaine Frédéric Villeroux. « C’est très fort de la part de Paris 2024 d’avoir inventé cette ola silencieuse. Bravo », se félicite, de son côté, le gardien Benoît Chevreau de Montlehu. « C’est une des premières fois que l’on ressent autant d’émotions. Il y a peu de mots pour décrire tout ça », ajoute le portier, même s’il reconnaît « qu’il y a eu des périodes où c’était un peu compliqué » avec l’ambiance.
Malheureusement, ces encouragements n’ont pas suffi à l’équipe de France pour créer l’exploit face au Brésil. Les Tricolores se sont sèchement inclinés (0-3), encaissant des buts de Ricardinho, Jardiel Vieira Soares (s.p) et Raimundo Nonato Alves Mendes. Une performance loin d’être infamante tant les Sud-Américains sont l’épouvantail historique de la discipline, eux qui ont décroché la totalité des médailles d’or (5) depuis son introduction aux Jeux paralympiques. Malgré ce revers, les coéquipiers de Martin Baron (3 points), qui occupent actuellement la troisième place du groupe A, ont encore leur destin en main et joueront leur qualification en demi-finales contre la Turquie (0 point).
Pour rappel, au cécifoot, les quatre joueurs de champ sont alignés avec un masque sur les yeux, pour que tous les footballeurs, déficients visuels, soient à égalité. Seul le gardien, cantonné dans un rectangle d’un mètre autour de ses buts, est voyant.