Trois jours après la tentative d’assassinat contre son rival républicain, le président démocrate a accordé une nouvelle interview à la chaîne NBC.
Il a reconnu une maladresse en appelant ses soutiens à « cibler » l’homme d’affaires lors d’un récent meeting.
Écartant de nouveau l’hypothèse d’un retrait, il s’est dit prêt à débattre de nouveau avec lui en septembre.
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Donald Trump échappe à une tentative d’assassinat en plein meeting
Joe Biden tente de reprendre la main… en s’excusant. Dans une nouvelle interview accordée à la chaîne NBC, le président américain regrette d’avoir appelé ses donateurs à s’en prendre à Donald Trump lors d’un rassemblement le 8 juillet dernier. « Il est temps de cibler Trump (“It’s time to put Trump in the bullseye – ndlr) « , avait-il précisément déclaré. « C’était une erreur d’utiliser ce mot« , avoue-t-il désormais, trois jours après la tentative d’assassinat contre son prédécesseur et rival républicain.
Après la fusillade survenue à Butler en Pennsylvanie, le camp républicain avait pointé du doigt la responsabilité de l’actuel locataire de la Maison Blanche. « Le point central de la campagne de Biden, c’est que le président Donald Trump est un fasciste autoritaire qui doit être arrêté à tout prix« , avait ainsi écrit sur X le sénateur de l’Ohio J.D. Vance, désormais colistier du candidat républicain. « Cette rhétorique a mené directement à la tentative d’assassinat du président Trump. »
Je ne suis pas celui qui a dit ‘je veux être un dictateur dès le premier jour
Je ne suis pas celui qui a dit ‘je veux être un dictateur dès le premier jour
Joe Biden sur NBC
Sur NBC ce lundi, Joe Biden s’est lancé dans une explication de texte, laissant entendre que ses propos avaient été mal compris. « Je voulais dire, concentrez-vous sur lui, sur ce qu’il fait, sur ses mesures, le nombre de mensonges qu’il a dits durant le débat« , a-t-il plaidé, sans pour autant renier ses attaques envers un Donald Trump qu’il considère dangereux.
« Comment parlez-vous de la menace sur notre démocratie, qui est réelle quand un président dit des choses comme il dit ? Vous ne dites juste rien juste parce que cela pourrait inciter quelqu’un ?« , s’est-il interrogé. « Je n’ai pas eu recours à cette rhétorique. Mon rival a eu recours à cette rhétorique, il parle d’une boucherie s’il perd« , a-t-il rappelé. « Je ne suis pas celui qui a dit ‘je veux être un dictateur dès le premier jour’. »
President Biden defends his decision to stay in the 2024 race: « I’m old. But I’m only three years older than Trump … My mental acuity has been pretty damn good. » https://t.co/hGUBli5BMG pic.twitter.com/EkIzfAVSpd — NBC News (@NBCNews) July 16, 2024
« Je suis vieux, mais je n’ai que trois ans de plus que Trump. Mon acuité mentale est sacrément bonne« , s’est par ailleurs défendu Joe Biden, alors que les appels à son retrait se sont multipliés ces derniers jours. « Je comprends pourquoi les gens disent: Mon Dieu, il a 81 ans. Comment sera-t-il quand il aura 83 ans, 84 ans ? C’est une question légitime à poser« , a-t-il toutefois reconnu.
Malgré sa volonté d’apaisement, le président sortant a parfois paru irrité et à fleur de peau. Lorsque son intervieweur, le journaliste Lester Holt, lui a demandé si la tentative d’assassinat avait changé la trajectoire de l’élection, il l’a repris d’un vif « Je ne sais pas et vous ne savez pas non plus« .
Revanchard, il s’est dit prêt à un nouveau débat « en septembre« , comme prévu avant l’élection de novembre. « Je ne prévois pas d’avoir une autre performance de ce niveau« , a-t-il promis en référence à son précédent face-à-face désastreux avec Donald Trump, suscitant de vives inquiétudes au sujet de sa santé.