« C’est sympa, mais qu’est-ce que c’est cher ! » Derrière le comptoir en bois du magasin Le Bazar français, situé rue Saint-Placide, à Paris (6e arrondissement), Claire Gandini entend aussi les « oh là ! » et les « 350 euros, c’est trop » que souvent ses clients « disent tout haut » avant de sortir sans avoir dépensé. A ceux qui restent, Juliette d’Incamps, fondatrice de cette boutique spécialisée dans les articles fabriqués en France, explique « sans s’énerver » qu’ils ne sont pas là pour « faire des économies », mais pour un « acte d’achat qui a du sens, choisir un produit qui pollue moins » que les articles importés et, aussi, « défendre un savoir-faire, des conditions de travail et des droits à la retraite ». Mais, l’entrepreneuse l’avoue, « le “made in France”, c’est un enfer ».
En dépit du succès du MIF Expo, le salon du Made in France, qui, à Paris, du 6 au 9 novembre, va rassembler 1 000 fabricants et devrait attirer 110 000 visiteurs, comme lors de l’édition 2024, les industriels du vêtement français sont à la peine. Le « monde d’après » évoqué durant la pandémie du Covid-19, en 2020, où les consommateurs « achèteraient moins mais mieux », et où l’Etat soutiendrait la filière textile française ? « Rien de tout cela n’est advenu », déplore Jérôme Permingeat, codirigeant de la marque bretonne Le Minor.
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