C’est l’histoire d’une petite fille qui, au pied du sapin, un 25 décembre, découvre « une magnifique boîte de crayons de couleur ; les plus belles, les plus éblouissantes des couleurs ». Mais elle ne sait pas quoi en faire : ses soleils « sont tordus » et ses personnages « tracés en bâtons ». Son père, pourtant, trouve très beau chacun de ses gribouillis : il l’applaudit, il l’encourage.
Lorsqu’il meurt subitement en 1977, à 51 ans, sa mère lui réclame un dernier dessin. Pour la petite fille, c’est le vertige. « Ce dessin, mon père ne le verrait jamais, mais il resterait dans la poche de son veston pour l’éternité. A 9 ans, ce mot, “éternité”, résonne profondément », raconte Anne Goscinny, 57 ans aujourd’hui, la petite fille du livre et l’autrice de ce texte qui a longtemps « tourné dans sa tête ».
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