Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale, s’adresse aux journalistes après une rencontre avec le Premier ministre à l’hôtel Matignon à Paris, le 13 janvier 2025.

Trente-quatre ans après sa création, le syndicat agricole la Coordination rurale (CR) fait un retour aux sources, et va se pencher sur son avenir. C’est à Auch (Gers), là où fut fondée en 1991 « une coordination trans-syndicale et apolitique » par une quarantaine d’agriculteurs, que va se tenir, les 18 et 19 novembre, le congrès qui désignera une nouvelle direction nationale.

Candidate à sa succession, après avoir été élue de justesse en 2022, Véronique Le Floc’h affrontera Bertrand Venteau, le président de la chambre d’agriculture de la Haute-Vienne. Deux visions proches, mais deux méthodes pour confirmer la percée historique et récente de la CR.

Lors des élections des chambres d’agriculture de janvier, avec 29,85 % des suffrages, elle devançait la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et ses 26,1 %, les Jeunes Agriculteurs (JA), avec 26,3 %, et la Confédération paysanne (18,1 %). Elle conservait la présidence des chambres d’agriculture de la Vienne, de la Haute-Vienne et du Lot-et-Garonne, et remportait surtout plusieurs départements dont les Ardennes, l’Indre-et-Loire, la Charente, la Dordogne, le Gers, le Tarn. Au jeu des alliances avec les JA, la FNSEA reste largement majoritaire dans les chambres, la CR en présidant onze. Mais ce résultat signait « la fin de la cogestion traditionnelle entre l’Etat et la FNSEA », clamait le syndicat et ses 15 000 adhérents, reconnaissables à leurs bonnets jaunes.

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