Le président du Sénat cambodgien et ancien premier ministre, Hun Sen, a annoncé, mardi 9 décembre, que son pays avait « riposté » lors d’affrontements frontaliers avec la Thaïlande. Les combats ont repris dimanche soir, moins de deux mois après un accord de cessez-le-feu.
« Après avoir fait preuve de patience pendant plus de 24 heures afin de respecter le cessez-le-feu et pour avoir le temps de mettre la population à l’abri, nous avons riposté hier [lundi] soir », a écrit sur Facebook l’influent ex-dirigeant.
« Nos forces doivent se battre partout où l’ennemi a attaqué. Nous nous battons maintenant à nouveau pour nous défendre », a-t-il ajouté, invitant les troupes cambodgiennes à « détruire les forces ennemies ».
Les autorités cambodgiennes ont fait état, mardi, d’un nouveau bilan de six victimes civiles. L’armée thaïlandaise a annoncé, de son côté, qu’un de ses soldats avait été tué et 18 autres blessés depuis le début des nouvelles hostilités.
Accord de cessez-le-feu suspendu
En juillet, cinq jours de combats au sol et dans les airs avaient fait 43 morts et contraint quelque 300 000 personnes à évacuer des deux côtés de la frontière.
Les deux pays voisins d’Asie du Sud-Est ont signé le 26 octobre un accord de cessez-le-feu, sous l’égide du président américain Donald Trump, mais il a depuis été suspendu.
La Thaïlande et le Cambodge s’accusent mutuellement d’avoir déclenché la reprise des combats qui ont vu Bangkok mener lundi des frappes aériennes et utiliser des chars contre son voisin.
Le conflit repose sur un différend ancien concernant le tracé de certaines parties de leur frontière, longue de 800 kilomètres et datant de la colonisation française.







