Michael Dell et sa femme, Susan, ont donné, le 2 décembre, 6,25 milliards de dollars (5,57 milliards d’euros) et une leçon de capitalisme aux enfants américains. Le fondateur de Dell Technologies, géant de l’informatique, a annoncé que 25 millions d’enfants de moins de 10 ans recevraient 250 dollars. L’initiative vient s’adosser à la création des « comptes Trump », l’une des principales mesures du One Big Beautiful Act (la « grande et belle loi » budgétaire), adopté en juillet. Elle prévoit l’ouverture pour tous les enfants de nationalité américaine, nés entre le 1er janvier 2025 et le 31 décembre 2028, de plans d’épargne-retraite dotés par l’Etat fédéral de 1 000 dollars. Le programme devrait coûter 15 milliards de dollars à l’Etat fédéral, d’ici à 2034.

Les fonds des Dell seront reversés aux enfants nés avant le 1er janvier 2025 – et donc pas éligibles aux 1 000 dollars. Seront ciblés en priorité ceux qui vivent dans des zones où le salaire annuel médian est inférieur à 150 000 dollars, excluant les comtés les plus riches.

Générosité rarement désintéressée

Il s’agit de l’une des plus importantes donations directes à des particuliers. Le capitalisme à l’américaine est indissociable de son volet philanthropique, mais il passe en général par le financement d’œuvres caritatives ou la restauration de bâtiments. Les Dell, qui disposent d’une fortune estimée aux alentours de 150 milliards de dollars, ne se retrouvent pas dépourvus, mais le geste demeure historique et largement salué.

Michael Dell a expliqué au Wall Street Journal qu’il avait, à l’âge de 8 ans, un compte d’épargne avec 8 dollars dessus, qu’il a vu grossir au fur et à mesure des années : « Je suis devenu fasciné par les intérêts composés et j’ai appris cela très jeune. » Le milliardaire estime qu’en mettant ainsi le pied à l’étrier à la jeune génération une vague d’investisseurs verra le jour dans les années à venir.

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