Emmanuel Macron, lors du 107ᵉ anniversaire de l’Armistice de 1918, à Paris, le 11 novembre 2025.

Emmanuel Macron n’était pas à Paris, mercredi 12 novembre, lorsque les députés ont adopté l’article du budget de la Sécurité sociale qui suspend la réforme des retraites. En décalage avec le débat budgétaire qui conditionne l’avenir du pays, un déplacement à Toulouse avait été organisé « en un temps record », de l’aveu même du chef de l’Etat.

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Dans l’imprimerie du journal La Dépêche du Midi, Emmanuel Macron s’est offert, deux heures trente durant, un débat très cadré avec les lecteurs du quotidien régional sur « la démocratie à l’heure des réseaux sociaux ». Comme une nouvelle tentative de reprendre pied sur la scène nationale, alors qu’il ne s’était pas adressé aux Français depuis le 13 mai, lors d’une émission sur TF1.

Comparant les réseaux sociaux au « Far West », le chef de l’Etat a plaidé pour « un âge de majorité numérique » vers 15 ans, une conviction qu’il martèle depuis janvier 2024. Il a suggéré la « levée de l’anonymat » des internautes, pour permettre la responsabilisation judiciaire, notamment celle de ceux qui « profèrent des contenus antisémites, racistes, discriminants ». Il a, enfin, défendu la responsabilisation des plateformes et la transparence des algorithmes… qui sont déjà prévues dans la législation européenne. « On n’a pas réussi à finaliser beaucoup d’affaires encore sur la base de cette directive [le règlement européen sur les services numériques, ou Digital Services Act], parce que c’est très lent, très long et parce que c’est attaqué directement, politiquement, par les grands acteurs américains », a-t-il regretté, jugeant la législation européenne « insuffisante ». Et pour cause : elle n’est, à ce stade, toujours pas appliquée.

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