Un militant brandit une pancarte sur laquelle on peut lire « la grâce de Juan Orlando Hernandez (JOH) n’efface pas la vérité, n’efface pas le narco-Etat », lors d’une manifestation devant l’ambassade des Etats-Unis, à Tegucigalpa, le 4 décembre 2025.

Le parquet général du Honduras a demandé, lundi 8 décembre, à Interpol de faire arrêter l’ancien président Juan Orlando Hernandez, gracié fin novembre par Donald Trump. L’ancien dirigeant avait été condamné en 2024 à quarante-cinq ans de réclusion aux Etats-Unis pour trafic de drogue.

« J’exhorte (…) Interpol à exécuter le mandat d’arrêt international contre l’ancien président Juan Orlando Hernandez, accusé de blanchiment d’argent et de fraude », a écrit le procureur général, Johel Antonio Zelaya Alvarez, sur X.

Juan Orlando Hernandez, 57 ans, qui a dirigé le pays de 2014 à 2022, avait été extradé aux Etats-Unis par le Honduras. L’ex-président de droite avait été reconnu coupable d’avoir protégé des narcotrafiquants et permis l’expédition de centaines de tonnes de cocaïne vers les Etats-Unis.

Ingérence américaine

Gracié par Donald Trump, il est sorti de prison le 1er décembre et a exclu tout retour dans son pays jusqu’à nouvel ordre.

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Cette grâce ainsi que le soutien apporté par le président américain au poulain de l’ancien chef d’Etat, Nasry Asfura, pour la présidentielle du 30 novembre, ont conduit le parti Libre de la présidente sortante Xiomara Castro à réclamer une « annulation totale » des élections, invoquant une « ingérence » des Etats-Unis.

Marqué par plusieurs suspensions, le dépouillement du scrutin n’est toujours pas achevé. Des résultats intermédiaires avaient montré M. Asfura au coude à coude avec le candidat libéral Salvador Nasralla.

Le Monde avec AFP

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