Retrouvez ici notre point sur la situation d’hier.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas en octobre, le Hezbollah libanais échange quotidiennement des tirs transfrontaliers avec Israël, affirmant soutenir ainsi son allié palestinien.
Selon le ministère de la santé du gouvernement du Hamas, dont les bilans sont invérifiables, l’offensive dans la bande de Gaza a fait au moins 40 786 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël. Au moins quarante-huit personnes ont été tuées ces dernières vingt-quatre heures, a précisé le ministère dans un communiqué. Cette guerre a entraîné côté israélien la mort de 1 199 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) établi à partir de données officielles.
Deux morts dans un véhicule de l’ONU au Liban
Deux personnes ont été tuées, lundi 2 septembre, dans une frappe israélienne visant leur véhicule à Naqoura, dans le sud du Liban, selon le ministère de la santé, qui n’a pas précisé s’il s’agissait de civils. L’Agence nationale d’information (ANI) a fait état d’une frappe de drone sur la route de Naqoura, sans donner plus de détails.
« La voiture visée appartenait à une entreprise de nettoyage sous contrat avec la force de maintien de la paix des Nations unies au Liban [Finul] », déployée à la frontière avec Israël, a précisé une source sécuritaire, sous couvert d’anonymat. Les deux victimes sont « un employé de cette entreprise et un cousin, tous deux originaires de Naqoura. Son cousin, résidant dans un pays africain, était arrivé au Liban il y a deux jours », a ajouté cette source. La chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar, a, elle, rapporté que les deux morts à Naqoura étaient des civils. Un photographe travaillant avec l’AFP a déclaré avoir vu la voiture calcinée.
Selon l’ONU, plus de 110 000 personnes ont été déplacées dans le sud du Liban par les échanges de tirs transfrontaliers, qui ont fait 609 morts, en majorité des combattants du Hezbollah mais également 132 civils, selon un décompte de l’AFP. Côté israélien, 24 soldats et 26 civils ont été tués, selon l’armée.
En Israël, mouvement de grève pour la libération des otages
Un mouvement de grève en Israël à l’appel de la puissante centrale syndicale Histadrout en vue d’accroître la pression sur le gouvernement pour obtenir la libération des otages retenus à Gaza était inégalement suivie lundi, à la mi-journée. La centrale syndicale avait appelé dimanche à une « grève générale », dans la foulée de manifestations massives pour protester contre l’annonce de la mort de six otages retenus par le Hamas dans la bande de Gaza et tués « à bout portant », selon le ministère de la santé israélien.
Plusieurs grandes villes, comme Tel-Aviv et Haïfa, ont suivi le mot d’ordre de grève, annonçant la fermeture des services municipaux lundi. Des perturbations ont également été enregistrées à l’aéroport Ben-Gourion, à Tel-Aviv, où les départs ont repris partiellement à 9 heures après deux heures d’interruption totale. Mais le mouvement était inégalement suivi lundi, plusieurs municipalités, notamment celle de Jérusalem, n’ayant pas suivi le mot d’ordre.
Vaccination contre la poliomyélite à Gaza
La « pause humanitaire » localisée et limitée dans le temps destinée à faciliter la campagne menée par l’ONU a été respectée dimanche dans le centre de Gaza, ce qui a permis de vacciner 87 000 enfants, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) communiqués par l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. L’objectif est de vacciner plus de 640 000 enfants de moins de 10 ans, après le premier cas confirmé de cette maladie dans le territoire palestinien depuis vingt-cinq ans.
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Les bombardements israéliens et les combats n’ont en revanche pas diminué d’intensité dans le reste du territoire. Lundi, des frappes aériennes ont fait au moins sept morts dans la ville de Gaza et six autres dans les camps de réfugiés d’Al-Boureij et de Nousseirat, ont déclaré des responsables des services de santé. Les branches armées du Hamas et du Jihad islamique ont fait état de combats dans l’ensemble de la bande de Gaza.
La guerre a provoqué un désastre humanitaire et sanitaire, et le déplacement de la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants. Selon l’ONU, la majorité des morts sont des femmes et des mineurs.