Le leader indépendantiste kanak Christian Tein (au centre) lors du congrès du FLNKS, à Ponérihouen (Nouvelle-Calédonie), le 6 décembre 2025.

Dans la foule qui se dirige à pied vers la maison commune qui accueille le congrès du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), c’est à peine si l’on distingue Christian Tein. Le président du mouvement indépendantiste patiente tranquillement sous un arbre en compagnie de son frère, tandis que les délégations font leur entrée une à une, portant sous le bras les tissus, ignames et autres denrées destinées à la coutume de bonjour.

Militant passé de l’ombre à la lumière à l’occasion de la contestation de la réforme électorale qui a dégénéré en émeutes en mai 2024, Christian Tein incarne désormais dans l’Hexagone et à l’étranger la lutte du peuple kanak. Dans l’archipel, son arrestation en juin 2024 et son placement dans la foulée en détention provisoire à Mulhouse, à 17 000 km de chez lui, ont définitivement clivé les esprits : « terroriste » pour la ligne dure des non-indépendantistes, il est un « prisonnier politique » victime « de la répression coloniale » pour ses partisans, qui l’ont propulsé à la présidence du mouvement fin août 2024, alors qu’il était à l’isolement.

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