Le signal n’a duré que 10,24 secondes. Un court instant pendant lequel les instruments embarqués du satellite SVOM ont enregistré un sursaut gamma, c’est-à-dire une brève émission de rayons lumineux extrêmement énergétiques en raison de leur très courte longueur d’onde.
Le système informatique du satellite le notifie immédiatement aux équipes au sol, qui examinent les données. Le sursaut n’est ni particulièrement long ni puissant. Mais un détail retient l’attention des astrophysiciens d’astreinte, le 14 mars 2025 : le télescope embarqué par le satellite n’a rien détecté à l’endroit précis d’où le signal provient, du moins pas dans le spectre visible de la lumière. Une caractéristique qui n’est explicable que si la source du sursaut gamma est tellement lointaine que l’expansion de l’Univers a entièrement décalé la longueur d’onde du signal dans le domaine infrarouge.
Près de dix-sept heures après l’observation du sursaut, les observations faites avec l’aide de trois télescopes au sol confirment ce que pressentaient les responsables de la mission SVOM. D’après les données du spectrographe monté sur le Very Large Telescope (VLT), un ensemble de quatre télescopes européens installé au Chili, le décalage dans le rouge du sursaut appelé « GRB 250314A » atteint la valeur faramineuse de 7,3.
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