Un gouvernement inquiet, des consommateurs furieux et un e-commerce en déshérence : la fuite de données personnelles de Coupang interroge la Corée du Sud sur la gouvernance de ses entreprises du numérique. Au point que le gouvernement a décidé, samedi 6 décembre, d’obliger les entreprises du commerce en ligne à installer le système de gestion de sécurité de l’information (ISMS) certifié par l’administration. Il ne l’était jusque-là que sur une base volontaire.
La fuite des données de « l’Amazon d’Asie », révélée le 25 novembre, est massive : 33,7 millions d’utilisateurs sont concernés. Noms, adresses, numéros de téléphone mais aussi mots de passe d’entrée des appartements, toutes ces informations ont été « aspirées » par l’auteur de l’intrusion, un développeur chinois qui gérait le système d’authentification de Coupang avant de quitter l’entreprise.
Basé aux Etats-Unis, présent en Inde et en Chine, le groupe créé en 2010 par l’Américain d’origine coréenne, Kim Bom-suk alias « Bom Kim », a connu une croissance rapide, notamment pendant la pandémie de Covid-19, grâce à une logistique optimisée pour des livraisons en moins de 24 heures. Ses ventes ont atteint 41 290 milliards de wons (24 milliards d’euros) en 2024.
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