Le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier a annoncé, lundi 2 septembre, quitter le parti d’extrême droite Reconquête ! dans un entretien avec BFM Marseille Provence. Il siégera désormais sous la bannière de son mouvement, « Marseille d’abord », a-t-il expliqué, revendiquant ne plus appartenir « à aucun mouvement national ».
Il a également dit aspirer à une union des droites en vue des municipales à Marseille : « J’appelle toutes les bonnes volontés à se rappeler qu’en 2020 si la ville est tombée entre les mains de la gauche et de l’extrême gauche, c’est bien parce que la droite était divisée, parce que la gauche était minoritaire ».
« Je tends la main au Rassemblement national, à ceux qui se reconnaissent dans une politique de droite », a ajouté le sénateur, qui était le candidat du RN aux municipales de 2020, mais l’avait quitté en 2022 pour rejoindre le parti d’Eric Zemmour pour la présidentielle.
Union des droites
Le RN a commencé cette union des droites avec une alliance avec les ciottistes des Républicains pour les dernières législatives, qui a conduit à l’élection d’Olivier Fayssat par exemple comme député de Marseille.
La bataille pour la mairie est déjà lancée à Marseille à droite. Vendredi soir, la droite et le parti présidentiel ont affiché leur union, ne cachant pas eux aussi leur projet de reconquérir la ville. Le basculement de Marseille vers une coalition gauche-Verts-société civile avait été un coup de tonnerre des municipales de 2020, après vingt-cinq ans de mandat de Jean-Claude Gaudin, figure tutélaire de la droite locale.
A gauche, la question sera de savoir si le maire sortant, Benoît Payan, qui avait été désigné à la suite de la démission de l’écologiste Michèle Rubirola, repartira en campagne ou non. Et s’il bénéficiera d’une union de la gauche ou non, et si cette union comportera cette fois-ci La France insoumise, aujourd’hui absente de la majorité municipale.
La condamnation de Stéphane Ravier pour prise illégale d’intérêts pourrait également entraver ses ambitions pour les prochaines municipales. Le tribunal correctionnel de Marseille l’a condamné, mercredi 29 mai, à six mois de prison avec sursis et à un an d’inéligibilité, sanctionnant ses interventions multiples et au plus haut niveau de la mairie de Marseille pour faire embaucher, en août 2015, son fils, Thomas Ravier, comme vacataire au service des espaces verts de la mairie du 7e secteur, dont il était à l’époque le maire.