Pour la première fois depuis que la TNT existe, deux chaînes de télévision cesseront d’apparaître sur ce mode de réception, dans la nuit de vendredi 28 à samedi 1er mars. L’une, NRJ12, dans une relative discrétion. L’autre, C8, dans un tohu-bohu de tous les diables, quoique globalement circonscrit aux médias dont la famille Bolloré est l’actionnaire majoritaire.
Signe, sans doute, que la non-attribution d’une nouvelle autorisation de diffusion sur la TNT à la chaîne de « Touche pas à mon poste » (« TPMP ») n’est peut-être pas le scandale d’Etat auquel son animateur vedette, Cyril Hanouna, ainsi que CNews, Europe 1 et Le Journal du dimanche voudraient nous faire croire. Depuis plus d’une semaine, tous ces médias (abondamment relayés sur X) rabâchent, sur tous les tons, la même plainte victimaire.
De leur point de vue, la non-attribution d’une nouvelle fréquence à C8 prouve, au choix, que la liberté d’expression est en danger en France (malgré les 27 chaînes gratuites accessibles sur tout le territoire, et les quelque 280 chaînes disponibles sur le câble, le satellite, l’ADSL, Internet) ; que le pays est « tombé dans la dictature » (une affirmation de Christine Kelly, journaliste, ancienne membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel, l’ancien nom de l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel) ; que cette décision relève d’une censure de nature politique (l’extrême gauche et la gauche noyauteraient l’Arcom et le Conseil d’Etat, le silence de « la Macronie » signe « son crime », le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, n’aime pas Cyril Hanouna).
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