EDF a reçu le feu vert pour le lancement de la production de l’EPR de Flamanville.
Ce nouveau réacteur de la centrale sera toutefois connecté au réseau électrique à la fin de l’automne, au lieu de la fin de l’été.
Un délai qui n’affectera pas la production nucléaire française, déjà supérieure aux estimations.
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Crise de l’énergie en France
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné ce lundi son feu vert à EDF pour la production des premiers électrons de l’EPR de Flamanville, a indiqué EDF lors d’un point de presse. « L’ASN vient de nous donner l’accord pour ce premier démarrage », a officialisé Régis Clément, directeur adjoint de la division production nucléaire du groupe français.
Mise en service différée
Avec 12 ans de retard sur le calendrier, l’EPR de la centrale nucléaire de Flamanville, c’est-à-dire son Réacteur Pressurisé Européen, va donc entrer en fonction. EDF a toutefois annoncé dans la foulée un nouveau retard dans la mise en service de son réacteur, la connexion au réseau électrique étant prévue d’ici « la fin de l’automne », alors qu’il tablait jusqu’ici sur la fin de l’été. « Un programme d’essais permettant d’atteindre un niveau de puissance de 25% sera mis en œuvre », palier lors duquel l’EPR « sera connecté au réseau électrique national pour la première fois et produira alors de l’électricité », précise le groupe dans un communiqué.
57ᵉ réacteur français
EDF a reçu le 7 mai dernier le feu vert de l’ASN pour la mise en service du 57ᵉ réacteur français, installé à côté de deux plus anciens, à Flamanville. EDF a alors immédiatement procédé au chargement de 60.000 crayons de combustible nucléaire dans la cuve du réacteur. L’étape de chargement, clé pour le lancement progressif de la production d’électricité, s’est achevée à la mi-mai. Depuis, EDF a procédé aux essais à froid, qui se sont terminés le 10 juillet. Les essais à chaud ont eu lieu par la suite en montant le réacteur à 155 bars et 303 degrés.
Un chantier de 17 ans
Alors que le président Emmanuel Macron a décidé de relancer le nucléaire, en commandant six réacteurs EPR2 (et huit supplémentaires en option) à l’énergéticien, le démarrage de l’EPR de Flamanville, même s’il a été décidé bien avant, revêt une dimension symbolique. Avant lui, les dernières centrales à être entrées en service étaient celles de Chooz, en 2000 et de Civaux en 2002. Le raccordement du nouveau réacteur de Flamanville, le plus puissant du pays (1600 MW), marquera la fin d’un chantier qui aura duré dix-sept ans.
EDF a également annoncé ce lundi une augmentation de la production nucléaire en France pour l’année 2024, estimée entre 340 et 360 TWh (terawatt-heure, soit un milliard de KWh), contre une fourchette de 315 à 345 TWh prévue initialement–, cette augmentation n’incluant pas l’EPR de Flamanville. « Les 56 autres réacteurs performent mieux que ce qu’on avait intégré », a déclaré Régis Clément, si bien que la production de « l’EPR arrivera en supplément ».