Des centaines de milliers de Palestiniens déplacés par les combats et bombardements sont retournés depuis le 10 octobre dans le nord de la bande de Gaza, mais ils peinent souvent à retrouver leur logement dans les ruines laissées par la guerre. Ailleurs, des milliers d’autres ne peuvent regagner leur logement, l’armée israélienne appelant régulièrement « à ne pas s’approcher des troupes déployées dans la zone ».

Certains habitants ont dit à l’Agence France-Presse ne pas connaître clairement les limites exactes de la « ligne jaune », qui délimite la zone derrière laquelle l’armée israélienne s’est repositionnée depuis le cessez-le-feu, et que l’armée a commencé à matérialiser avec des blocs de béton jaunes. Cette dernière s’étend du nord au sud, à travers plusieurs villes et des blocs d’habitations.
Seuls 10 % des personnes déplacées à l’intérieur de la bande de Gaza résident dans des bâtiments de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNRWA) transformés en camps de fortune. Mais « la majorité reste dans des sites surpeuplés et improvisés, dont beaucoup ont été mis en place spontanément dans des zones ouvertes ou dangereuses », a fait savoir, dans un communiqué, le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), qui cite le regroupement des acteurs humanitaires opérant dans le domaine des abris dans la bande de Gaza.
De son côté, la défense civile, service de secours opérant sous l’autorité du Hamas, a exhorté vendredi les personnes déplacées à « sécuriser correctement leurs tentes, en renforçant les cordes et les piquets, en particulier ceux situés près du littoral », et à éviter de se réfugier dans des bâtiments bombardés ou qui risquent de s’effondrer. Elle conseille également de recouvrir les tentes de bâches en plastique pour empêcher l’eau de pluie de s’infiltrer, et de creuser des canaux de drainage autour des tentes pour éviter les inondations.
A la faveur du cessez-le-feu, plus d’un million de repas chauds par jour sont distribués dans le territoire palestinien, selon l’OCHA. Dans le Nord, six boulangeries soutenues par l’ONU ont repris la production de pain, et, sur les deux derniers jours, environ 600 000 couches pour bébés, 11 000 jerricans, 5 800 kits d’hygiène ménagers et 3 000 seaux ont été distribués aux populations déplacées.









