Une pluie d’adjectifs laudateurs, une célébration sans retenue. Mais derrière le soulagement se dessinent des résultats modestes. Ainsi se résume la mise en scène de l’esquisse d’accord commercial entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, annoncée par le président américain, Donald Trump, dans le bureau Ovale, jeudi 8 mai. Entouré du vice-président, J. D. Vance, et du secrétaire au commerce, Howard Lutnick, chargé de cette négociation, le chef de l’Etat a appuyé sur son interphone. La voix du premier ministre britannique, Keir Starmer, s’est alors élevée, pour saluer devant les journalistes une « plateforme incroyable pour l’avenir » et un accord « totalement historique ». Etrange mise en scène, largement improvisée, qui donnait une idée de l’empressement des deux dirigeants à conclure.
Depuis ce que l’administration Trump a baptisé le « Liberation Day » ou « jour de la libération », le 2 avril, et l’annonce massive, et largement incohérente, de droits de douane sur les importations de la quasi-totalité des pays du monde – ensuite suspendus pour quatre-vingt-dix jours –, les Etats-Unis se trouvaient sous pression.
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