Les tarifs de l’essence et du gazole ont enregistré une chute notable ces dernières semaines.
Si bien que le diesel est au plus bas depuis janvier 2022.
La baisse peut-elle encore se poursuivre ? Éléments de réponse dans le 20H de TF1.
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Le 20H
À la fin du plein, c’est le soulagement pour de nombreux automobilistes. Et pour cause, ces dernières semaines, les prix des carburants sont en baisse. Selon les chiffres du ministère de la Transition écologique publiés ce lundi et arrêtés au 30 août, le litre de gazole est en baisse de 2,5 centimes pour atteindre 1,61 euro le litre. C’est son niveau le plus bas depuis début 2022, avant la guerre en Ukraine, lorsque l’invasion russe avait provoqué une flambée des cours de l’énergie. À titre de comparaison, en 2023, à la même époque, il fallait dépenser 1,85 euro pour un litre de gazole dans les stations-service de l’Hexagone.
Du côté de l’essence, la situation est tout aussi remarquable : comptez 1,72 euro le litre de SP-95-E10, en baisse de 3,4 centimes sur une semaine. Il s’agit des prix les plus bas depuis décembre 2022, à une période où ceux-ci étaient minorés par la ristourne gouvernementale de 10 centimes.
Cette baisse durable des prix, en dépit de la volatilité des cours du pétrole, sur fond d’incertitudes géopolitiques au Moyen-Orient, s’explique par plusieurs effets. Tout d’abord, la consommation mondiale de pétrole est en baisse. « On est, cette année, dans un ralentissement de la croissance, notamment en Chine. Donc moins de croissance, moins de demande, et un impact sur les prix du baril », détaille Anne-Sophie Alfiste, associée et cheffe économiste à BDO France, cabinet d’expertise comptable, d’audit et de conseil, dans le reportage en tête de cet article.
De son côté, Francis Pousse, président des stations-service et énergies nouvelles au sein du syndicat professionnel Mobilians qui représente 5800 stations-service traditionnelles, explique à l’AFP que la baisse est liée à la chute des cours du pétrole, mais aussi à « l’euro qui s’apprécie ». « Comme le pétrole s’achète en dollars, avec un euro de plus en plus fort, ça coûte moins cher à la pompe », ajoute le professionnel saluant au passage « l’extrême réactivité des stations-service » pour afficher ces prix en baisse.
Mais attention, les experts avertissent. Cette chute des prix pourrait être de courte durée. Notamment si la croissance mondiale, et en particulier en Chine, reprenait dans les semaines à venir.