La performance n’est pas à banaliser. Alors que la Ligue 1 se trouve dans une situation financière « grave », selon la ministre des sports, Marie Barsacq, notamment après le fiasco de la vente des droits télévisés, le football français peut espérer voir tous ses représentants en lice qualifiés pour les phases finales de la Ligue des champions.
Avant même la dernière journée de la phase de poules, qui a lieu mercredi 29 janvier à 21 heures, Monaco (10e), Lille (12e) et Brest (13e) sont d’ores et déjà assurés de terminer dans les 24 premiers et donc de participer au moins aux barrages d’accession aux huitièmes de finale. Après sept matchs de la phase dite « de ligue », les trois clubs comptent chacun 13 points, avec un goal-average plus favorable pour les Monégasques (+ 3) que pour les Lillois et les Brestois (+ 2 chacun).
S’ils veulent réaliser l’exploit de figurer parmi les huit premiers, qui auront le privilège d’être directement qualifiés pour les huitièmes, un match nul ne devrait pas suffire. Ils devront donc l’emporter mercredi soir, en misant sur de mauvaises performances de leurs rivaux, comme l’Aston Villa (9e, 13 points, + 5), qui recevra le Celtic Glasgow (18e), ou Leverkusen (8e, 13 points, + 6), qui affrontera le Sparta Prague (29e) sur sa pelouse.
Le défi du top 8
C’est pour les Nordistes que la tâche paraît la plus abordable : ils joueront à domicile contre Feyenoord Rotterdam, une équipe à leur portée, qui compte exactement le même nombre de points (13) et le même goal-average (+ 2) qu’eux. Le défi de terminer dans le top 8 paraît en revanche plus compliqué pour Brest, qui reçoit les stars du Real Madrid (16e), champion en titre, à Guingamp (Côtes-d’Armor), et pour Monaco, qui se déplace à Milan pour affronter l’Inter (4e), une équipe solide en défense, toujours difficile à battre. D’autant plus sur son terrain.
Ironie du sort : parmi les quatre équipes françaises, seul le Paris Saint-Germain (PSG) n’est pas assuré de terminer dans les 24 premières places. C’est pourtant le club français le plus riche, et de loin. Le PSG, qui dispose du deuxième budget au niveau européen avec 860 millions d’euros pour la saison 2024-2025, jouera son avenir en Ligue des champions sur la pelouse de Stuttgart. Un adversaire direct pour la qualification : les Allemands sont 24es (avec 10 points, − 1), les hommes de Luis Enrique 22es (avec 10 points, + 2), après leur succès contre Manchester City (4-2) le 22 janvier. Pour les Parisiens, l’équation est simple : une victoire ou un match nul leur assurerait de terminer dans les 24 premiers.
Mais, même en cas de défaite, le demi-finaliste de la dernière Ligue des champions pourrait ne pas figurer parmi les 12 clubs qui passeront à la trappe (ceux classés de la 25e à la 36e place). En effet, dans le cas où il s’inclinerait mercredi en Allemagne, le PSG ne serait éliminé que si trois équipes lui passaient devant au classement, dont Stuttgart qui le doublerait automatiquement.
D’après les projections établies par L’Equipe, ce scénario catastrophe pour les Parisiens ne se produirait que si au moins deux des quatre conditions suivantes étaient remplies : le Sporting (23e, 10 points, + 1) ne perd pas contre Bologne (28e, 5 points, − 5) ; Manchester City (25e, 8 points, + 2) s’impose face à Bruges (20e, 11 points, − 2) ; le Dinamo Zagreb (26e, 8 points, − 8) domine l’AC Milan (6e, 15 points, + 4) ; le Chakhtar Donetsk (27e, 7 points, − 6) gagne à Dortmund (14e, 12 points, + 8) tout en remontant sa différence de buts très défavorable.
Les mathématiciens les plus avertis noteront aussi que si Benfica (21e, 10 points, + 2), qui se déplace sur la pelouse de la Juventus Turin (17e, 12 points, + 4), s’incline et finit avec un moins bon goal-average que le PSG, les chances du club de la capitale française de figurer parmi les barragistes malgré une défaite à Stuttgart augmenteront encore.
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