Alice est là, chez Shein, bien qu’elle soit vendeuse chez Kookaï. Elle sort de l’une des onze cabines d’essayage installées au sixième étage du BHV, à Paris, où la plateforme chinoise a inauguré un magasin de 1 200 mètres carrés, mercredi 5 novembre, à 13 heures. Après avoir choisi « un jean sympa, à strass », celle qui est arrivée dès « 10 heures, pour être sûre d’être parmi les premiers » va « maintenant faire un tour pour habiller Francis », son mari. Tous deux verront « en caisse » combien ils dépenseront puisque Shein y accorde « une surprise ». Sophia (les personnes présentées par leur prénom sont anonymisées) renonce, elle, à l’achat d’un manteau simili cuir, beige. « Chic, mais », regrette cette trentenaire très fidèle à Zara, « à 95 euros, après la remise, c’est abusé ».
Clients convertis au Net, amateurs de bons d’achat, et Marie, « une cliente BHV depuis trente-cinq ans » qui, devant cette « clientèle inhabituelle », vous conseille de « faire attention à votre sac à main »… Tous se sont pressés, toute la journée, chez Shein, « pour voir » cette première implantation parisienne du géant de l’e-commerce, qui fait d’autant plus l’actualité que l’enseigne est dans la tourmente depuis la révélation que des poupées pédopornographiques étaient à vendre sur son site. Ils sont donc des dizaines à être là, quitte à être « un peu » déçus de « l’absence de très grandes tailles et de vêtements pour les enfants », « des prix plus chers que sur Internet » ou de « ces pulls trop mous ».
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