- Blue Origin a lancé jeudi sa grande fusée New Glenn, depuis Cap Canaveral en Floride.
- À bord, une mission scientifique de la Nasa destinée à étudier Mars.
- L’entreprise spatiale de Jeff Bezos a même réussi à récupérer son propulseur, une avancée majeure pour concurrencer la société rivale SpaceX d’Elon Musk.
Après deux reports ces derniers jours en raison de conditions météorologiques défavorables, la fusée New Glenn du fondateur d’Amazon Jeff Bezos s’est envolée pour la deuxième fois, jeudi 12 novembre depuis Cap Canaveral en Floride. Blue Origin a même réussi la prouesse technique de récupérer son propulseur, qu’elle a fait atterrir de manière contrôlée sur une barge en mer.
Haute de près de 100 mètres, cette puissante fusée qui n’a qu’un vol à son compteur, en janvier, a décollé peu avant 22h heure de Paris, avec à son bord deux sondes spatiales destinées à l’analyse de la planète rouge. Le lancement de cette mission nommée Escapade vers Mars était fortement attendu en raison de la compétition que se livrent les multimilliardaires Jeff Bezos et Elon Musk.
Objectif Lune
Cette rivalité s’est récemment accentuée autour du programme lunaire Artémis de la Nasa, qui prévoit le retour des Américains sur la Lune dans les années à venir. D’autant que l’agence spatiale, pressée par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, a évoqué en octobre la possibilité de se passer de l’entreprise phare du secteur, SpaceX, en raison de retards de développement.
La nouvelle, qui a provoqué l’ire du patron de Tesla, pourrait donner un avantage à son rival Jeff Bezos, qui développe lui-aussi un alunisseur pour la Nasa, aujourd’hui prévu pour une mission ultérieure.
Les sondes devraient atteindre l’orbite de Mars en 2027
En réussissant jeudi l’avancée technique majeure de récupérer le premier étage de sa fusée, Blue Origin se rapproche de SpaceX qui a réussi à rattraper le propulseur de Starship. La grande fusée New Glenn a également été pensée pour être en partie réutilisable, une spécificité qui permettrait à l’entreprise non seulement de réduire les coûts, mais aussi d’avoir une cadence de vol plus élevée.
Quant aux deux sondes transportées, elles se positionneront dans une orbite « de stationnement sécurisée »
près de la Terre, afin d’attendre le moment idéal pour partir vers Mars, a expliqué jeudi Joseph Westlake, un responsable de la Nasa. « Blue » et « Gold » ne devraient ainsi atteindre l’orbite de la planète rouge qu’en 2027, date à laquelle elles commenceront à étudier son climat, ouvrant la voie à son exploration par l’Homme.

