La situation est-elle en train de dégénérer en Martinique ?
Des violences ont de nouveau éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi à Fort-de-France, malgré l’entrée en vigueur d’un couvre-feu partiel.
À l’origine des premières tensions, il y a plusieurs semaines, le prix des produits alimentaires, bien plus chers qu’en métropole.
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Inflation : les prix s’envolent
Des barricades installées sur une route et un incendie toujours en cours alors qu’une sirène annonce le début du couvre-feu. Une fois de plus, la nuit de mercredi à jeudi a été agitée dans plusieurs quartiers de Fort-de-France. Depuis quasiment une semaine, les mêmes scènes de violence se répètent tous les soirs.
« L’injustice dans ce pays »
Des tirs de mortiers et des projectiles sont lancés en direction des forces de l’ordre, tandis que des dizaines de voitures sont brûlées par des manifestants, déterminés à poursuivre la contestation. « C’est contre la vie chère et contre l’injustice. L’injustice dans ce pays », lâche une habitante dans la vidéo ci-dessus.
La raison de cette colère : le prix des produits alimentaires. En moyenne, ils sont 40% plus élevés qu’en métropole, selon l’Insee. À la sortie d’un supermarché, les clients condamnent les violences des derniers jours, mais tous réclament des baisses de prix. « Vous n’avez rien dans le chariot et vous payez une fortune », se désole un retraité. « Les grandes marques, c’est fini, on ne prend pas ça, c’est trop cher », enchaîne un père de famille. « On travaille, mais malheureusement, on ne peut pas se nourrir comme on veut », conclut une jeune femme.
Sur les réseaux sociaux aussi, les complaintes se multiplient. On peut y voir, par exemple, un chariot à peine rempli, dont l’internaute affirme qu’il coûte 120 euros, ou encore le prix d’un pack d’eau minérale affiché à plus de dix euros contre 4 euros en métropole.
Le couvre-feu concerne les quartiers de Fort-de-France les plus touchés par les violences et sera effectif jusqu’au 23 septembre entre 21h et 5h. Une centaine de gendarmes a déjà été envoyée en renfort sur l’île. Et d’autres effectifs devraient arriver dans les prochains jours, d’après la préfecture.