Les tout-petits sont souvent atteints de maladies infectieuses comme les angines.
En tant que collectivités, les crèches ont le droit de refuser votre enfant s’il souffre d’une pathologie contagieuse afin d’enrayer le risque d’épidémie.
Au total, onze maladies occasionnent une exclusion de la crèche tandis que d’autres font seulement l’objet d’une surveillance accrue.
À l’école comme à la crèche, les enfants ne sont pas les bienvenus lorsqu’ils sont atteints d’une maladie contagieuse. L’éviction est une mesure préventive qui vise à limiter la propagation des pathologies au sein des structures d’accueil, notamment celles de la petite enfance. Pour les crèches, l’Assurance maladie fixe la liste des pathologies nécessitant une exclusion temporaire, plus ou moins longue. Si vous hésitez à garder votre progéniture à la maison, voici quelques repères.
Éviction à la crèche : quelles sont les maladies concernées ?
L’Assurance maladie répertorie les pathologies concernées. Elle explique que la décision d’éviction ainsi que le retour en crèche s’effectuent sur avis médical et non sur simple présentation d’une ordonnance d’antibiotiques. Inefficace pour les infections virales, le traitement n’agit qu’au bout de quelques jours lorsqu’il s’agit d’une bactérie. Atteint d’une angine à streptocoque ou de la scarlatine, votre enfant pourra revenir à la crèche deux jours après la prise du médicament. Le délai est de trois jours pour un impétigo dont les lésions sont étendues et de cinq jours pour la coqueluche.
Souffrant d’une hépatite A, votre enfant pourra retrouver le chemin de la crèche dix jours après le début de l’ictère, cette coloration jaune de la peau, des cheveux et des ongles. Pour les oreillons, un délai de neuf jours après l’inflammation des glandes salivaires est requis. C’est moins long pour la rougeole : cinq jours après le début de l’éruption, votre enfant peut retourner en collectivité.
La durée d’éviction pour la méningite à méningocoque, qui nécessite parfois une hospitalisation, varie en fonction de l’infection (bactérienne ou virale). Les enfants tuberculeux ne doivent plus être bacillifères pour faire leur grand retour. Souvent graves chez les tout-petits, les gastro-entérites à Escherichia coli et à Shigelles se traitent au cas par cas, en fonction de la sévérité des symptômes.
Gale, varicelle, Covid… : faut-il garder son enfant à la maison ?
La gale et la teigne ne font pas l’objet d’une éviction à la crèche, à condition qu’elles soient parfaitement traitées. Concernée par une exclusion à l’école, la varicelle ne fait pas partie des maladies qui isolent les tout-petits. Dans le secteur de la petite enfance, les enfants atteints de la varicelle sont acceptés.
Depuis le 1ᵉʳ février 2023, les enfants présentant des symptômes évocateurs ou positifs à la Covid ne sont plus refusés dans les collectivités. Dans les structures, notamment les crèches, il n’y a plus de protocoles spécifiques pour les jeunes individus.
Toutefois, l’Assurance maladie demande aux parents et aux responsables de structures d’être vigilants. La fréquentation de la crèche, qui s’effectue au cas par cas, est déconseillée pendant la phase aiguë de toutes ces maladies et en cas de symptômes sévères. Le confort de l’enfant doit influencer le choix de l’accepter ou de le refuser.