- Des détenus contestent leur transfert vers la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil.
- Il s’agira de l’un des deux établissements qui ouvriront le 31 juillet prochain.
Au moins deux détenus refusent d’être transférés à la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), l’un des deux établissements de sécurité qui ouvrira prochainement ses portes. « On le conteste par principe »
, a expliqué May Sarah Vogelhut, avocate de Guy B., à nos confrères de l’AFP, confirmant une information du Courrier picard.
Selon elle, Guy B. n’a été « condamné définitivement à rien »
, ne comprend pas pourquoi il a été désigné pour cette nouvelle prison ultra-sécurisée et « redoute beaucoup les parloirs avec un hygiaphone »
, cette vitre séparant le détenu de son visiteur. Un autre détenu conteste son transfert, selon son avocat Philippe Ohayon, qui n’a pas révélé son identité.
100 narcotrafiquants dès le 31 juillet
Par conséquent, les deux avocats comptent présenter leurs observations à la direction du centre pénitentiaire de Beauvais, qui seront transmises à la direction de l’administration pénitentiaire. Un recours en référé du tribunal administratif est ensuite envisagé en cas d’échec de la procédure.
Les premiers détenus transférés dans un établissement de haute sécurité ont été avisés, puisqu’à partir du 31 juillet prochain et jusqu’en octobre, les prisons de Vendin-le-Vieil et de Condé-sur-Sarthe vont regrouper « les 200 plus gros narcotrafiquants, dans des conditions de détention très strictes visant à les couper du monde extérieur »
, selon le ministère de la Justice.
La prison de Vendin-le-Vieil doit accueillir 100 narcotrafiquants dès la fin juillet, a assuré Gérald Darmanin, le 16 juillet sur BFM. Le ministère précise que « l’ouverture d’autres établissements de ce type est prévue »
et que « le service national du renseignement pénitentiaire évalue actuellement de 600 à 700 le nombre de personnes détenues qu’il faudrait isoler ».