Taxis et chauffeurs VTC ont prévu une série d’actions à partir de mardi 10 juin, les premiers protestant contre la nouvelle convention régissant le transport des malades, les seconds dénonçant l’afflux de nouveaux chauffeurs VTC sur les plateformes.
Les taxis convergeront à partir de 15 heures devant le ministère de l’économie et des finances, à Paris. Mais le gros du rassemblement doit avoir lieu tôt mercredi 11 juin. Les taxis prévoient un blocage des deux aéroports parisiens (Charles-de-Gaulle et Orly) le matin, avant de converger à Bercy autour de « 9 heures ou 9 h 30 », selon le secrétaire de la Fédération nationale des taxis, Dominique Buisson.
Au même moment aura lieu une réunion cruciale au ministère de la santé. Elle doit permettre de trouver une issue à la crise ouverte depuis l’annonce d’un nouveau système d’indemnisation du transport des malades par les taxis. Il prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance-maladie, puis un tarif kilométrique, afin de dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire en taxi, qui ont augmenté de 45 % entre 2019 et 2024 pour atteindre un peu plus de 3 milliards d’euros.
Les chauffeurs VTC sont eux aussi appelés à se mobiliser mardi 10 juin, notamment à Paris, Lyon, Bordeaux et Rennes. Accusés par les taxis de concurrence déloyale et de pratiquer la maraude alors que cela leur est interdit, les VTC ont à leur tour été reçus par le ministère des transports au début de juin.
Ils demandent un « moratoire sectoriel et le gel des examens VTC », devenus beaucoup trop accessibles d’après les syndicats. « Cet afflux a créé un déséquilibre entre l’offre et la demande, poussant chaque jour un peu plus leurs partenaires commerciaux dans la précarité », critique Union-Indépendants.
