Des manifestations ont été organisées ce samedi dans toute la France en soutien à toutes les victimes de viol, dont Gisèle Pelicot.
Cette femme a accepté que le procès de son ex-mari, Dominique Pelicot, accusé de l’avoir droguée et d’avoir recruté des inconnus sur Internet pour la violer, pendant 10 ans, se tienne sans huis clos à Avignon.
Environ 3500 personnes étaient réunies à Paris et environ 1000 à Nantes, Toulouse, Marseille et Strasbourg.
Suivez la couverture complète
51 hommes jugés pour le viol d’une femme droguée par son mari : le procès de la soumission chimique
Impressionnées par « le courage » de Gisèle Pelicot, droguée par son mari puis violée par des dizaines d’hommes, actuellement jugés à Avignon (Vaucluse), des milliers de personnes ont manifesté ce samedi 14 septembre en France leur soutien aux victimes de violences sexuelles.
Après la manifestation d’Avignon vendredi, où 200 personnes étaient réunies, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dans toute la France ce samedi : 200 à Bordeaux, 150 à Lyon, 350 à Montpellier, plusieurs centaines à Rennes, 150 à Nice, 1000 personnes à Nantes, Toulouse, Marseille et Strasbourg, en plus des 3500 à Paris.
« La honte doit changer de camp »
« On est toutes Gisèle », « violeur on te voit, victime on te croit », « tu n’es pas seule », ont scandé les manifestantes et manifestants réunis à Paris, place de la République. À Marseille, les personnes se sont rassemblées devant le palais de justice, accrochant une banderole « La honte doit changer de camp ». À l’autre bout de la France, à Rennes, de 200 à 400 personnes arboraient des pancartes avec le même slogan ou « Protège ta fille, éduque ton fils », « Gisèle on t’aime ».
L’appel à se rassembler avait été lancé avec une affiche montrant le visage de Gisèle Pelicot, coupe au carré et lunettes rondes, dessiné par la graphiste belge « Aline Dessine » aux 2,5 millions d’abonnés sur TikTok.
En acceptant que se tienne sans huis clos le procès de son mari et des cinquante hommes qu’il avait recrutés sur Internet pour la violer à Mazan (Vaucluse) alors qu’elle était inconsciente, cette femme de 71 ans a soulevé une puissante vague de soutien aux victimes de viols et agressions sexuelles.
Partout, les manifestantes et manifestants ont exprimé le souhait que ces sujets ne soient plus tabous, alors que dans une autre affaire récente, des accusations d’agressions sexuelles longtemps tues visent l’abbé Pierre depuis juillet.