Une nouvelle battue est organisée ce vendredi pour retrouver Morgane, portée disparue dans les Côtes-d’Armor.
Une équipe de TF1 assiste aux recherches, qui mobilisent tout son village.
La mère de l’adolescente lance un appel face à notre caméra.
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Le 13H
« Je ne pensais pas que vous seriez aussi nombreux, ça fait vraiment chaud au cœur de voir autant de monde qui se mobilise« , lance un responsable de la gendarmerie face aux nombreuses personnes, 800 en tout, venues participer ce vendredi à la nouvelle battue organisée pour retrouver Morgane, adolescente de 13 ans disparue depuis cinq jours. Les consignes données, de nombreux citoyens entreprennent de fouiller les alentours du domicile de la jeune collégienne à Pabu (Côtes-d’Armor), près de Guingamp.
Parmi eux, la famille, des amis, des habitants, des jeunes mais aussi des retraités comme Yvonne. « On regarde partout, on est obligés parce qu’on peut passer à côté de quelque chose« , souligne-t-elle dans le reportage du 13H de TF1 à retrouver en tête de cet article. Il fallait qu’elle se mobilise. « J’ai des enfants, j’ai des petits-enfants, et puis je connais un petit peu la famille donc… J’ai dit que je serai là, je suis là« , poursuit-elle, des sanglots dans la voix. L’émotion est forte car la disparition est qualifiée d’inquiétante par les autorités.
Morgane est partie de chez elle lundi matin, sans argent, sans portable. Personne ne l’aurait vue à son arrêt de bus, ni devant les grilles de son collège. Sa mère pensait la revoir le soir. « On avait une réunion parents-professeurs, donc je lui ai bien dit ‘n’oublie pas de prendre une collation’. Elle m’a dit, pas de souci, bisous à ce soir. On ne comprend pas…« , confie la maman face à notre caméra. Les parents ont eu un différend ce week-end avec Morgane, qui n’a jamais fugué jusqu’alors. Sa mère garde espoir de la retrouver et lui lance un appel, sans retenir ses larmes : « Morgane, reviens-nous, donne-nous quelque chose, parce que là, on n’en peut plus. On veut vraiment que tu reviennes. On t’aime tellement fort« .
La zone à fouiller est vaste, avec de nombreux bois, une rivière et des pavillons ruraux. Plusieurs groupes de 40 personnes se dispersent dans la campagne. Certains ont fait des kilomètres, d’autres ont réorganisé leur journée pour être présents. « J’étais censé travailler ce matin, mais je vais travailler tout à l’heure, ce n’est pas grave, nous dit un homme. Ça ne changera rien, je suis bûcheron, je coupe des arbres, ils peuvent attendre. La gamine, c’est quand même plus important« . La battue devrait durer toute la journée. Un hélicoptère et une équipe cynophile sont attendus en renfort dans l’après-midi.