« On n’est pas là pour faire de la politique, s’il avait été d’un autre parti il aurait eu un mur pareil. » Emmanuel Lissajoux défend l’action menée le 6 décembre contre François Hollande. Ce soir-là, à Tulle, le président de la FDSEA de Corrèze et d’autres agriculteurs « à bout » ont monté un mur de parpaings devant l’entrée de la permanence parlementaire de l’ex-chef de l’Etat socialiste, redevenu député. « Il trouve ça injuste ? Et bien nous aussi on trouve injuste que l’instabilité politique nous coûte autant », tranche le président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA), ajoutant qu’il n’y a eu « ni violence, ni dégât ». François Hollande n’était même pas là. « C’était symbolique, on voulait dire “la comédie ça suffit” », résume l’éleveur de broutards.
Après la dissolution de juin, le vote de la censure six mois après a « encore fait tomber à l’eau » les promesses obtenues, comme la suppression de la hausse de la fiscalité sur le gazole agricole, explique Emmanuel Lissajoux : « Certes, il y a d’autres enjeux, mais moi je suis là pour défendre les agriculteurs, pour faire du syndicalisme. Et quand on arrive enfin à négocier de bonnes mesures, leur jeu politique nous condamne à chaque fois. »
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