Le bilan humain de l’ouragan Hélène dans l’est et le sud-est des États-Unis a grimpé à au moins 63 morts, selon les autorités.
Pourtant, cet ouragan n’a pas forcément été plus violent que les autres, mais c’est la quantité de pluie qu’il a généré qui explique l’importance des dégâts.
Et avec l’accumulation des alertes météo, les habitants ne se sont pas méfiés.

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Les opérations de secours se sont poursuivies ce dimanche en Caroline du Nord après le passage de l’ouragan Hélène. Comme à Asheville où des torrents n’en finissent plus de se déverser, détruisant les routes et les maisons . Les États-Unis sont habitués aux ouragans, mais celui-ci a surpris tout le monde. « Personne ne s’attendait à ça. Personne ne pensait que ce serait si grave », admet une habitante dans la vidéo ci-dessus. « Ça m’a arraché toute ma vie », se désole une autre. 

Une trajectoire inhabituelle

Une violence causée d’abord par sa trajectoire inhabituelle. Un ouragan puise sa force dans les eaux chaudes, or Hélène est resté longuement en mer des Caraïbes sans rencontrer d’obstacles. Pire, elle a remonté la côte est en gardant un pied dans l’océan, de quoi alimenter des vents jusqu’à 225 km/h. Et dévaster des villes entières, comme à Horseshoe Beach en Floride.

TF1

Les autorités avaient bien appelé à évacuer, mais après trois ouragans en un an, certains ont choisi d’ignorer l’alerte. « J’ai vu l’eau sur la route, mais une voiture était devant et ça avait l’air de bien se passer. Alors, j’ai pensé que je pouvais la suivre. Le fleuve a débordé à une vitesse incroyable. En cinq minutes, la rue était pleine d’eau. J’ai voulu faire demi-tour, mais impossible, alors je suis vite sortie de la voiture », raconte une habitante. 

Paradoxalement, les États-Unis vivaient une année plutôt calme avec presque trois fois moins d’ouragans qu’en 2020 par exemple. Hélène n’était pas non plus le plus puissant, mais plus les villes se densifient, plus les dégâts sont lourds. « Plus de monde, plus de sols artificialisés, plus d’économie, plus de richesses, donc forcément un phénomène météo qui passe et notamment un cyclone va avoir un impact immédiatement décuplé », explique Louis Bodin, spécialiste météo TF1/LCI. 

Au moins 63 personnes sont mortes réparties sur cinq États américains. Selon les premières estimations, près de trois millions d’euros seront nécessaires pour tout remettre en état. 


V. F Reportage TF1 : David de Araujo

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