- Une pétition contre la loi Duplomb bat des records, avec près d’un million de signatures ce dimanche.
- Sur LCI, le sénateur LR qui en est à l’origine dénonce une désinformation à l’œuvre et une législation européenne à deux vitesses.
Plus de 800.000 signatures ont été récoltées contre la loi Duplomb, après avoir franchi samedi 19 juillet la barre symbolique des 500.000. Le million pourrait même être atteint dans les prochaines heures. Sur LCI, le sénateur LR de la Haute-Loire qui en est à l’origine manifeste sans détours son agacement face à l’engouement autour de cette pétition (nouvelle fenêtre) lancée par une étudiante.
« La loi du Parlement français »
« On voit bien, depuis six mois, l’acharnement que mettent certaines ONG, certains détracteurs, à désinformer la population »
, accuse Laurent Duplomb. « Quand on met des éléments comme la santé en jeu de façon aussi importante sur les réseaux sociaux, il est bien normal que la population se pose des questions. »
En effet, le potentiel danger environnemental et sanitaire de l’acétamipride, cet insecticide réautorisé par la loi, a été mis en avant par les opposants au texte. Ce que réfutent ses défenseurs, comme la ministre de l’Agriculture Annie Genevard.
Convaincu de sa légitimité, le sénateur LR revient ensuite sur les conditions dans lesquelles sa proposition de loi a été examinée, puis votée par les élus. « Cette loi a été débattue pendant six mois au Sénat et à l’Assemblée nationale, certes avec une motion de rejet, mais elle a été votée par 70% de sénateurs et 60% de députés. Cette loi aujourd’hui n’est pas seulement la loi Duplomb, elle est la loi du Parlement français. »
Laurent Duplomb dénonce par ailleurs la situation européenne à deux vitesses, tandis que l’ensemble des pays membres de l’UE autorisent l’acétamipride… à l’exception de la France jusqu’à présent. « En France, nous n’aurons plus aucune capacité de produire et comme nous continuerons à manger, dans une forme de naïveté coupable, nous importerons exactement les mêmes produits faits avec des méthodes interdites en France, depuis l’autre côté des frontières. »
Le nombre de signatures récoltées par la pétition peut donc entrainer une nouvelle discussion à l’Assemblée, mais sans réexamen sur le fond et encore moins une éventuelle abrogation.