L’ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, invité de la matinale de France Info lundi 23 octobre 2023.
POLITIQUE – « Nous l’avons dit, nous avons eu raison. » S’il n’était plus à convaincre, le voilà conforté dans sa position anti-Nupes. Fervent détracteur de l’union de la gauche dans sa forme actuelle, depuis sa création au printemps 2022, l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve a remis en cause l’avenir même du PS, au micro de France Info ce lundi 23 octobre.
Celui qui a quitté le parti socialiste dans la foulée de l’alliance avec LFI est revenu ce lundi sur la suspension du parti de la Nupes décidée par le Premier secrétaire du PS Olivier Faure et approuvée par son conseil national, après les réactions décriées des Insoumis et de Jean-Luc Mélenchon aux attaques du 7 octobre dernier du Hamas en Israël.

Des tensions, qui, selon Bernard Cazeneuve, étaient prévisibles dès la naissance de cette alliance qu’il considère comme « un processus d’abaissement profond de la gauche ». « Nous étions quelques-uns à considérer, et tous les évènements qui se sont produits depuis l’ont montré, que ce parti (LFI ndlr) n’appartenait pas à la grande histoire de la gauche française, qu’il était la manifestation d’un extrémisme », a-t-il commenté.
« Il faut couper les ponts »
Au-delà de cette critique, l’ancien Premier ministre accuse la direction du PS d’avoir « fracturé » le parti et lui demande de « couper les ponts » avec LFI et de « rassembler les siens ». Une demande sous forme de mise en garde sévère puisque l’ancien socialiste a indiqué craindre qu’« au train où vont les choses », le premier secrétaire « soit le dernier secrétaire du PS ».
Depuis l’instauration d’un moratoire sur la participation du PS à la Nupes proposé par Olivier Faure et voté le 17 octobre dernier lors du conseil national du parti, les « éléphants du PS, » qui ont toujours refusé l’alliance avec LFI, espèrent profiter de l’occasion pour repenser l’avenir du parti. La semaine passée, déjà au micro de France Info, Bernard Cazeneuve avait même évoqué l’hypothèse de son retour au PS, si le parti en venait à rompre définitivement l’alliance.
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