LUDOVIC MARIN / AFP
Édouard Philippe, lors d’une réunion à l’Élysée le 27 mars 2023.
POLITIQUE – Édouard Philippe ne compte pas bêler comme « un cabri » qu’il est « prêt » à se lancer dans la course pour 2027. Mais il ne faut pas pour autant mettre en doute sa détermination à aller au bout de ses « objectifs ». Qu’il s’agisse (ou pas) de la prochaine élection présidentielle, a fait savoir le candidat putatif à l’Élysée ce dimanche 22 octobre. De quoi sonner comme une réponse aux propos de son ancien collègue Gérald Darmanin.
Au micro de RTL, l’ancien Premier ministre a été interrogé sur les propos du ministre de l’Intérieur qui, dans Le Parisien le 7 octobre, avait vanté les « qualités » de l’ancien chef de gouvernement pour incarner la majorité présidentielle en 2027 mais avait aussi dit ses doutes : « « Est-ce qu’il en a l’envie et le projet ? Je l’espère », avait lâché Gérald Darmanin.

Édouard Philippe n’entend pas faire tout un fromage de cette déclaration. Néanmoins, il a mis les choses au clair : « Je connais des gens qui sautent sur leur chaise comme des cabris en disant ’je suis prêt je suis prêt’. Je n’ai jamais considéré qu’être prêt, ça se traduisait comme ça », déclare-t-il.
Ne pas confondre « tranquillité » et « désinvolture »
Il poursuit : « La seule chose que je peux vous dire, et les gens qui me connaissent le savent, c’est que quand je me fixe un objectif et que j’ai décidé que c’était un objectif, c’est difficile de me faire changer d’avis ». Faut-il comprendre qu’il n’y a pas de doute à émettre sur son envie de briguer l’Élysée ? « Vous faites exactement ce que vous voulez mais moi je sais très très bien ce que je fais. Je suis très tranquille et les gens qui pensent que ma tranquillité est de la désinvolture sont des gens qui ne me connaissent pas ou ne m’ont pas compris », insiste-t-il.
L’échéance 2027, même lointaine, occupe déjà les esprits en Macronie. L’actuel maire du Havre juge, lui, « prématuré de faire de la tactique » à ce stade et se garde bien en l’état de confirmer ou d’infirmer les bruits de couloirs sur sa candidature. Sa décision n’en semble pas moins arrêtée : « J’ai une idée assez claire sur la façon dont, s’agissant de moi, les choses pourraient se passer », a-t-il déclaré sur France Inter le 13 septembre.

Le maire du Havre se classe régulièrement parmi les personnalités politiques préférées des Français (38 % d’avis favorable contre 24 % pour Emmanuel Macron, dans le sondage YouGov d’octobre 2023 pour Le HuffPost) et est considéré comme le mieux placé au centre et à droite dans les enquêtes d’opinion pour l’emporter sur Marine Le Pen en 2027.
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