POLITIQUE – Le ministre persiste et signe et l’opposition s’indigne. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, Gérald Darmanin continue d’accuser le footballeur Karim Benzema d’être « en lien notoire avec les Frères musulmans ». Des propos largement dénoncés par des politiques de tout bord ce vendredi 20 octobre.
Le ministre a affirmé jeudi soir sur BFMTV qu’il retirerait ses propos si le Ballon d’or français « tweetait » pour « pleurer également » l’assassinat du professeur de français d’Arras par un jeune radicalisé. Une méthode dénoncée autant par l’extrême droite que par la gauche.
Le Pen critique Darmanin
« La mise en cause de Monsieur Benzema qui ne vit même plus en France, de la part du ministre de l’Intérieur, est une diversion alors que nous sommes confrontés à des problèmes majeurs », a en effet expliqué Marine Le Pen au micro de RMC ce vendredi, tout en accusant à son tour la star de football d’avoir « manifestement une complaisance pour l’islamisme le plus radical que certains pourraient appeler du fondamentalisme islamiste ».
De son côté le député insoumis Alexis Corbière a lui aussi employé le terme de « diversion » sur le plateau de France 2. « Il fait diversion et je découvre le contrôle de tweet au faciès, c’est inacceptable. Monsieur Darmanin n’est pas allé voir ce que tous les joueurs de foot ont tweeté, ne s’est pas interrogé pourquoi Griezmann, par exemple, lui, n’a rien fait », s’est-il insurgé.
Même indignation pour la députée écologiste Sandrine Rousseau sur France Info : « On a quelque chose de l’ordre de l’unité nationale à trouver (…) mais la question d’un tweet de Benzema n’est pas du tout à la hauteur de l’enjeu de ce qui se passe actuellement dans le monde. »

Le joueur se défend de toute « complicité de terrorisme »
L’accusation de Gérald Darmanin est intervenue après la publication sur X par Karim Benzema d’un message relatif au conflit entre Israël et le Hamas, dans lequel il adresse « toutes (ses) prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes, ni enfants ».
Certains ont reproché à la star du foot de ne pas avoir exprimé de compassion pour les Israéliens victimes des atrocités et tueries à grande échelle commises par le mouvement islamiste le 7 octobre.
Le joueur, qui évolue depuis cette saison en Arabie saoudite, s’est défendu de ces accusations via son avocat. « Prier le 15 octobre pour des populations civiles sous les bombes qui n’épargnent ni les femmes ni les enfants ne constitue évidemment ni propagande pour le Hamas, ni complicité de terrorisme ni actes de collaboration», a soutenu Me Hugues Vigier.
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