POLITIQUE – « Extraordinaire courage. » Emmanuel Macron a pris la parole depuis Arras, ce vendredi 13 octobre, après la mort d’un professeur de lettres dans un lycée de cette ville du Pas-de-Calais. Un homme fiché S, d’origine tchétchène, y a mortellement poignardé cet enseignant, et a blessé deux autres personnes en fin de matinée.
« Je veux évidemment avoir une pensée pour cet enseignant qui aujourd’hui a été lâchement et sauvagement assassiné », a d’abord déclaré le président de la République, avant de confirmer, comme les premiers éléments de l’enquête l’indiquaient, que le professeur tué « s’est interposé d’abord » face à l’assaillant. « Il a sans doute sauvé lui-même beaucoup de vies », a ainsi soufflé Emmanuel Macron, l’air grave.
« Son collègue est gravement blessé. Le personnel qui a été aussi grièvement blessé a eu le même courage. Mais le proviseur aussi et beaucoup d’autres dans ce moment », a ainsi ajouté Emmanuel Macron, souhaitant « ici, leur rendre hommage. »
« Nous avons sans doute pu éviter un bilan encore plus grave »
Le chef de l’État a également tenu à saluer l’action et « l’extraordinaire courage » des services de police, et des personnels soignants en les « remerciant très solennellement. » « Je veux féliciter et saluer l’ensemble des services de sécurité intérieure, de justice, de secours et de soin », a-t-il lancé, avant de préciser que « la police a pu intervenir quatre minutes après l’appel. » « C’est par la rapidité de cette réaction, le grand professionnalisme de nos policiers que nous avons sans doute pu éviter un bilan encore plus grave », a encore déclaré Emmanuel Macron.
Selon une source policière, l’enseignant tué a reçu un coup de couteau à la gorge ainsi que dans le thorax. Une source proche du dossier a précisé qu’il s’agissait d’un professeur de français. Parmi les deux blessés figurent un agent du lycée, atteint de plusieurs coups de couteau, et un enseignant en urgence relative.

Selon le récit d’une source policière, le premier enseignant agressé est mort devant l’établissement et le professeur blessé est intervenu pour le défendre. L’agresseur s’est ensuite rendu au secrétariat pour voir le proviseur, sans succès, avant de descendre dans la cour, d’agresser l’agent technique, puis d’être interpellé par la police grâce à un pistolet à impulsion électrique de type Taser.
Depuis Arras, Emmanuel Macron a également indiqué qu’une autre « tentative d’attentat », « dans une autre région », avait été déjouée grâce à une intervention des forces de l’ordre.
Il faisait allusion à l’interpellation et au placement en garde à vue pour port d’arme prohibé d’un homme connu pour « radicalisation », à la sortie d’une salle de prière à Limay, dans les Yvelines, a précisé le ministère de l’Intérieur. A ce stade, cette enquête est entre les mains du parquet de Versailles, et non du parquet national antiterroriste.
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