• La Répression des fraudes a annoncé ce lundi avoir saisi le procureur de la République.
  • La Répression des fraudes avait notamment « constaté la commercialisation de poupées à caractère pédopornographique par AliExpress ».

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Shein, l’enseigne chinoise controversée du e-commerce

Après Shein, d’autres géants asiatiques de la vente en ligne sont à leur tour dans la tourmente. Le parquet de Paris a ouvert lundi quatre enquêtes sur les pratiques de Shein, AliExpress, Temu et Wish, après des signalements dénonçant notamment la mise en vente d’objets sexuels ayant l’apparence d’enfants.

Les enquêtes, confiées à l’Office des mineurs (Ofmin), portent sur la « diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur » pour les quatre sites, et pour « diffusion de l’image ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique » pour Shein et AliExpress, a annoncé le parquet à l’AFP. 

La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) avait annoncé un peu plus tôt avoir saisi le procureur de la République après avoir « constaté la commercialisation de poupées à caractère pédopornographique par AliExpress ».

La « description » et la « catégorisation » de ces poupées sur le site « permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus », écrit la Répression des fraudes dans son communiqué. Elle a précisé avoir « élargi ses investigations à d’autres plateformes de e-commerce largement fréquentées par les consommateurs français », sans donner d’autres noms.

« Les annonces concernées ont été retirées dès que nous en avons eu connaissance », a indiqué AliExpress dans un communiqué transmis à l’AFP ce lundi, après que RMC avait révélé la vente de ce type de produits sur la plateforme asiatique. 

Shein interdit la vente toutes les « poupées sexuelles »

Outre la vente de poupées sexuelles à caractère pédopornographiques, la DGCCRF a également constaté la commercialisation de « plusieurs contenus pornographiques » sur AliExpress et « d’autres plateformes », et ce sans « aucune mesure de filtrage » pour en limiter l’accès. « Là encore, en l’absence de mesure de filtrage efficace visant à protéger les mineurs, la loi prévoit des peines d’amende pouvant aller jusqu’à 3 ans de prison et 75.000 euros d’amende », avertit la DGCCRF dans son communiqué. 

« L’ensemble de ces faits a été porté à l’attention des plateformes concernées et signalé au procureur de la République et à l’Arcom », régulateur compétent en la matière, ajoute la Répression des fraudes.  

Cette annonce intervient deux jours après un signalement à la justice de la DGCCRF sur le même type de vente cette fois sur la plateforme Shein. Le géant asiatique a indiqué ce lundi avoir mis en place une « interdiction totale des produits de type poupée sexuelle »

Shein a affirmé avoir supprimé l’intégralité des annonces et visuels associés aux « poupées sexuelles », et avoir temporairement déréférencé sa catégorie « produits pour adultes », selon un communiqué. Ces mesures s’appliquent partout dans le monde, a précisé à l’AFP un porte-parole de la marque.

J.C avec AFP

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