
Doctolib, le champion de la prise de rendez-vous médicaux en ligne, a-t-il abusé de sa position dominante en France ? Saisie en 2019 à la suite d’une plainte de l’éditeur de logiciels Cegedim Santé, propriétaire de la plateforme de rendez-vous médicaux Maiia et concurrent de Doctolib, l’Autorité de la concurrence a tranché jeudi 6 novembre. Estimant que la licorne tricolore avait outrepassé les règles, elle a sanctionné l’entreprise, condamnant la société à une amende de 4,6 millions d’euros.
De quoi quelque peu ternir la fin de l’année 2025 pour Doctolib (3 000 salariés), l’une des vedettes de la tech française, qui venait, après douze ans d’existence, d’annoncer, au mois d’octobre, être devenue rentable pour la première fois de son histoire. Avec cette sanction, qui représente environ 1 % du chiffre d’affaires de la société, les premiers bénéfices de l’entreprise iront donc directement alimenter les caisses du Trésor public. Du moins jusqu’à ce que la justice se prononce à l’issue de la procédure d’appel qui devrait prochainement être lancée. Doctolib a en effet prévenu, jeudi, de son intention de faire appel de la décision énoncée par l’Autorité de la concurrence, estimant qu’elle « présente une lecture erronée » de son activité et de son secteur.
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