Sur ce début du mois de juillet, les réservations sont en baisse sur une grande partie de la France.
Si la situation météo est effectivement en cause, elle n’explique pas à elle seule la situation.
Suivez la couverture complète
TF1info avec vous pour les vacances
Mais où sont les vacanciers ? C’est la question que se posent les propriétaires de campings du Pas-de-Calais, de Seine-Maritime ou de Vendée. Exemple près de La Roche-sur-Yon, où les clés de deux mobil-homes sur cinq restent accrochées au mur. « D’habitude, sur juillet, on n’est jamais complets, on est à 70 ou 75%. Et sur août on refuse du monde. Là, août n’est pas plein non plus », explique Nathalie Pillenière, gérante d’un camping à Aubigny-Les Clouzeaux (Vendée).
Dès lors, chaque coup de fil est un soulagement pour l’établissement. Il faut dire que le ciel gris n’invite pas à la baignade extérieure. Et les vacanciers doivent se trouver vers un plan B. « On va à la piscine couverte quand il pleut et on fait d’autres activités », détaille une femme.
La Provence-Alpes-Côte d’Azur ne connait pas la crise
Dans le Pas-de-Calais, des vacanciers optent pour les jeux de cartes. Et « une animatrice est à disposition des enfants » mais « se retrouve toute seule. Il n’y a pas cette excitation qu’il y a eu les années précédentes », précise Franck Saint-Denis, gérant d’un camping à Wimereux.
En moyenne, pour juillet, sur toute la France, les réservations sont en dessous de l’année dernière : -9% en comparant au 10 juillet 2023. Alors, pourquoi ? « On est climato-dépendants. Il y a aussi eu l’effet, bien sûr, du climat politique, avec la dissolution qui a mis un petit coup d’arrêt temporaire sur les réservations, on l’a vu d’un seul coup à ce moment-là », répond Maxime Cellier, secrétaire général de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA).
Et la situation pourrait être pire sans les étrangers. Ils représentent un tiers de la clientèle, et même beaucoup plus en Normandie. « On a des Hollandais, des Allemands et des Belges. On n’a pas de Français », souligne Jean-Marie Crochemore, gérant d’un camping à Yport (Seine-Maritime).
Désormais, les Normands espèrent retrouver le sourire comme leurs confrères du sud de la France : en Provence-Alpes-Côte d’Azur, les réservations sont en hausse de 14% par rapport à 2023.