Selon la Fage, première organisation étudiante, le coût de la rentrée universitaire a encore un peu augmenté cette année, s’établissant à 3157 euros.
Outre le loyer, qui reste le principal poste de dépense des étudiants, l’achat de matériel pédagogique demandé à la rentrée dans certaines filières fait exploser la facture.
Suivez la couverture complète
Rentrée scolaire 2024
Une rentrée universitaire « presque insurmontable ». Le coût de la rentrée étudiante s’établit cette année à 3157 euros, soit une hausse de 2,7% par rapport à l’année précédente, selon la Fage (Fédération des associations générales étudiantes). Publié chaque année, son indicateur évalue le coût de la rentrée pour un ou une étudiante type de 20 ans en licence à l’université, non-boursier, n’habitant pas chez ses parents. Le calcul comprend l’ensemble des frais fixes liés à l’inscription universitaire et à l’emménagement dans un logement, ainsi que le montant d’un mois de dépenses courantes.
Le prix du matériel demandé explose
Une hausse portée par une augmentation des loyers (+2,5%), des complémentaires santé (+2,08%) et du prix du matériel pédagogique(+16,69%). Pour certaines filières, le coût du matériel demandé par les universités peut atteindre des montants importants. Les étudiants en odontologie (soins dentaires) doivent par exemple dépenser en moyenne 980 euros, précise l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire.
Les étudiants en linguistique, eux, dépensent en moyenne 118 euros pour acquérir leurs manuels, indique la fédération représentative des étudiantes et étudiants en langues. « Lorsque ces frais supplémentaires sont obligatoires pour suivre une formation, et sont donc à ajouter au montant légalement cadré, ils peuvent alors être définis comme des frais illégaux », alerte la Fage.
À l’instar du syndicat étudiant Unef en août, la vice-présidente de la Fage en charge des affaires sociales, Sarah Biche, dénonce également le dégel des frais d’inscriptions universitaires, qui ont augmenté cette année de 3%. L’organisation relève dans le même temps une insuffisance des moyens alloués aux étudiants pour faire face à ces augmentations. « Malgré un contexte inflationniste sans précédent ces dernières années, la revalorisation des APL (aides au logement) n’a pas permis de faire baisser efficacement le taux d’effort des locataires », dénonce-t-elle.
La fédération, qui regroupe des associations étudiantes, milite notamment pour un élargissement des critères d’attribution des bourses, la généralisation des repas à un euro au sein des restaurants universitaires, ainsi que « la construction massive de logements étudiants par un investissement du gouvernement ».