Pour sa 20ᵉ édition, le Prix Jeunes pour l’Environnement propose aux jeunes diplômés ou actifs de moins de 30 ans de partager leurs idées sur le thème de la transition écologique dans le secteur industriel.
Comment l’industrie doit s’adapter pour limiter les bouleversements environnementaux ?

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Initiatives environnementales

En France, depuis 1900, le climat s’est réchauffé de plus de 1,7 °C. Dans son rapport sur l’adaptation, paru en février 2022, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) explique que ce dérèglement climatique affecte « vraiment l’ensemble des composantes planétaires, aussi bien le chaud, le sec, le froid, que les sols, tout le cycle de l’eau, du carbone ou de l’azote qui permet l’agriculture. » Ce bouleversement climatique provoque déjà des conséquences irréversibles à l’échelle d’une vie humaine. D’autres scientifiques parlent même de « points de bascule » ou de « non-retour. »

Or, le secteur de l’industrie pollue beaucoup. En France, d’après le Haut conseil pour le climat, il représentait 18 % des émissions de gaz à effet de serre en 2022. Sans compter l’industrie de l’énergie (11 % du total des émissions) et le traitement des déchets (4 %) qui lui sont logiquement associés. L’industrie chimique, l’industrie des matériaux de construction et la métallurgie représentent toutes un quart des émissions industrielles du territoire français. Le dernier quart se partage entre l’agroalimentaire et les autres filières industriels. Les extractions, affinages ou combustions tirent les émissions du secteur.

Bonne nouvelle, les émissions du secteur chutent depuis trente ans. Entre 1990 et 2020, elles sont passées de 141 millions de tonnes d’équivalent CO2 à 69,7 en France. Mais attention, la forte désindustrialisation porte les progrès du secteur avec le départ hors de nos frontières de beaucoup d’activités. Résultat, le secteur émet 21 % des gaz à effet de serre dans le monde. Cette baisse ne concerne pas l’ensemble du monde et n’est pas liée à une amélioration des pratiques industrielles. Pire, la décarbonation du secteur des transports ou du logement et le développement des nouvelles technologies donnent de nouveaux défis au secteur. L’accélération de l’extraction des terres rares engendre par exemple de nouvelles pollutions et une accélération des émissions de gaz à effet de serre.

Pour limiter les impacts du changement climatique et les dommages associés, l’évolution du secteur industriel doit devenir sobre et durable. L’industrie ne se donne toujours pas d’objectif de neutralité carbone. Quelles pratiques développées ? Comment limiter la propagation des gaz polluants ? Peut-on limiter notre consommation de terres rares ? Le secteur de l’aviation semble encore à l’année zéro de sa transition écologique. Comment rendre désirables les métiers des industries favorisant la transition environnementale ? Voilà tout l’enjeu de ce nouveau prix EPE (nouvelle fenêtre).

Appel à projets

Depuis 20 ans, l’association française des Entreprises pour l’Environnement (EpE) organise un Prix Jeunes pour l’Environnement avec pour objectif de donner envie à la jeune génération de promouvoir la protection de l’environnement.

Ce prix donne l’occasion aux étudiants, jeunes diplômés ou actifs de 15 à 30 ans d’apporter une réponse concrète à leurs convictions écologiques. Cette année, le thème porte sur la transition écologique du secteur industriel. 

Toute personne âgée de 15 à 30 ans, seule ou en groupe, est invitée à répondre à ce sujet en 10 000 caractères maximum avec la possibilité d’y adjoindre un support digital. « Vous avez carte blanche, proposez vos idées inédites et concrètes. Soyez ambitieux, créatifs et persuasifs », recommande Entreprises pour l’Environnement sur son site.

Soumettez votre contribution avant le dimanche 23 mars 2025 minuit par mail à prix.epe-lci@epe-asso.org (nouvelle fenêtre) et par courrier à EPE – 50 rue chaussée d’Antin 75009 Paris

Un jury, composé d’experts et de partenaires aux profils variés (journalistes, représentants d’entreprises, professeurs, anciens lauréats), désignera quatre finalistes. Ils devront soutenir leur projet lors d’une audition finale publique le jeudi 5 juin 2025.

Ce prix est sponsorisé par Renault Group, Air liquide, EDF et Actu-Environnement. Ces partenaires remettront respectivement aux gagnants 10000 €, 5000 €, 3000 € et 1000 €.


Geoffrey LOPES

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