Faut-il ou non prolonger autant que possible la durée de vie des réacteurs nucléaires d’EDF, principale source d’électricité dans le pays ? En l’espace de cinq ans, les termes du débat ont évolué. En 2020, sur décision politique, le gouvernement avait dit au revoir aux deux réacteurs de Fessenheim (Haut-Rhin), et planifiait la fermeture de douze autres d’ici à 2035, dans sa deuxième programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Aujourd’hui, rien de tel : tout en misant sur le déploiement de l’éolien et du solaire, son projet de troisième PPE prévoit désormais de « poursuivre le fonctionnement des réacteurs électronucléaires après 50 ans puis 60 ans, tant que toutes les exigences de sûreté applicables sont respectées ». Ceci, en plus de la construction de six nouvelles unités.
Dans son nouveau rapport, en date du lundi 17 novembre, la Cour des comptes apporte sa contribution au débat. Des 120 pages de ce document portant sur la maintenance du parc électronucléaire d’EDF, il ressort que « la poursuite de l’exploitation du parc nucléaire existant, jusqu’à 50 ans puis 60 ans pourrait s’avérer particulièrement rentable pour EDF ». Du moins, si le groupe public « atteint ses prévisions de production et sous réserve des conditions et prix de vente de l’électricité, avec des taux de rendements internes attendus élevés ».
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