Dans son discours du 23 septembre à l’Assemblée générale des Nations unies, au siège de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York, Donald Trump a affirmé avoir « mis fin à sept guerres interminables », une exagération certaine, bien que son administration ait contribué à faire la paix dans plusieurs conflits régionaux. Donald Trump a ensuite reproché aux Nations unies leur inaction. « Tout ce qu’elles semblent faire, c’est écrire une lettre très ferme, puis ne jamais y donner suite, a-t-il déclaré. Ce sont des mots vides de sens, et les mots vides de sens ne résolvent pas les guerres. »
Il faut malheureusement concéder que le président Trump dit vrai. Comme l’illustrent la guerre en Ukraine et la destruction de Gaza et de ses habitants, l’ONU est impuissante lorsque les cinq membres permanents du Conseil de sécurité sont en désaccord. La Russie et la Chine opposent leur veto à toute tentative de tenir la Russie pour responsable de son invasion massive de l’Ukraine, tandis que les Etats-Unis bloquent l’action collective mondiale visant à protéger les Palestiniens et à créer une sécurité durable pour Israël et une Palestine naissante.
Donald Trump a bien parlé du « formidable potentiel » de l’ONU. Personne ne doit cependant être dupe : sa politique étrangère contrevient de manière flagrante à l’esprit de la charte des Nations unies. C’est un réaliste de la vieille école qui, comme Vladimir Poutine et Xi Jinping, valorise la souveraineté nationale et l’intérêt personnel par-dessus tout.
Activité désordonnée
S’il veut envahir ou contraindre économiquement d’autres pays, détruire des bateaux dans les eaux internationales pour avoir prétendument transporté des drogues illicites, il le fera. Etonnamment, pendant le discours de Donald Trump, de nombreux dirigeants ont ri et applaudi, flattant publiquement le président américain, sans doute dans l’espoir d’améliorer leurs chances de conclure des accords avec lui en privé.
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