- Mardi, 3 personnes soupçonnées d’avoir effectué de nombreuses livraisons par drone à des détenus ont été interpellées.
- Depuis février, ils sont soupçonnés d’avoir assuré plus de 460 livraisons dans les prisons de 6 départements de l’ouest de la France.
- Leur procès aura lieu en janvier 2026.
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Le 20H
C’est le deuxième réseau de livreurs en prison démantelé en 2025. Trois personnes soupçonnées d’avoir effectué de nombreuses livraisons par drone à des détenus ont été interpellées mardi. Depuis février, ils auraient assuré plus de 460 livraisons dans les prisons de six départements de l’ouest de la France : le Calvados, la Charente-Maritime, la Loire-Atlantique, la Sarthe, la Seine-et-Marne et la Vienne.
Le stock trouvé par les gendarmes au domicile des suspects est digne d’une entreprise de livraison. Comme le montrent les images de la gendarmerie des Pays de la Loire visibles dans le reportage ci-dessus, des drones haut de gamme et des dizaines de téléphones portables destinés à des détenus qui passaient commande sur Snapchat ont été trouvés. Les enquêteurs ont également trouvé 12.000 euros en espèces.
Le cerveau présumé de cette organisation est une jeune pilote de drone de 27 ans. Sa mère est quant à elle soupçonnée de blanchir l’argent tandis que le complice présumé du jeune est un homme qui le conduisait aux abords des prisons dans des voitures de luxe.
Jusqu’à 400 euros la livraison d’un petit colis
« Leur mode opératoire est très organisé : le jour, les drones survolaient la maison d’arrêt et larguaient leur livraison au niveau de la cour de promenade ; la nuit, ils s’approchaient des fenêtres des cellules pour permettre aux détenus de s’emparer de ce qu’on appelle les chaussettes dans lesquelles étaient les produits à leur destination »
, détaille auprès du 20H de TF1 le général Laurent Le Gentil, commandant de la région de gendarmerie des Pays de la Loire. Dans ces chaussettes garnies figuraient des téléphones portables, de la drogue et même des armes blanches. Le coût de la livraison : jusqu’à 400 euros pour un colis de 400 grammes qu’il suffisait ensuite de réceptionner, comme le montrent des vidéos filmées par des prisonniers.
« C’est quasi-quotidien. Certains week-ends, sur la maison d’arrêt de Nantes, on arrive à atteindre jusqu’à une quinzaine de livraisons sur deux nuits »
, indique William Cozic, du syndicat FO Justice à la prison de Nantes (Loire-Atlantique).
En attendant le procès des suspects, en janvier 2026, la mère a été placée sous contrôle judiciaire. Les deux jeunes mis en cause ont quant à eux été déférés à Nantes… dans l’une des prisons qu’ils sont soupçonnés d’avoir approvisionnée.










