Les organisations syndicales et patronales se réunissent à compter de ce jeudi 27 février pour tenter de trouver un accord sur une modification de la réforme des retraites.
Le Premier ministre François Bayrou leur a fixé un objectif ce mercredi : « Rétablir l’équilibre financier du système à horizon 2030 ».
Les syndicats et le patronat vont-ils s’accorder sur une nouvelle version de la réforme des retraites ? C’est tout l’enjeu du « conclave » lancé par le Premier ministre François Bayrou, qui débute ce jeudi 27 février pour trois mois. Dans une lettre adressée aux différents acteurs, le chef du gouvernement a fixé un objectif qui ne devrait pas faciliter la tâche des différentes organisations : « Rétablir l’équilibre financier du système à horizon 2030 ».
François Bayrou attend « des améliorations réelles » pour les Français
« La Cour des comptes l’a montré » dans son rapport publié la semaine dernière, « le déficit (du système de retraites) sera important dès cette année, et se creusera de façon insoutenable si rien n’est fait », écrit le Premier ministre dans un courrier consulté par TF1-LCI. « L’objectif de la délégation permanente doit dès lors être, tout en proposant des améliorations réelles pour nos concitoyens, de rétablir l’équilibre financier de notre système à un horizon proche. Je souhaite fixer cet objectif à l’année 2030, conformément à la trajectoire de nos finances publiques. »
Ce n’est pas la seule consigne fixée par le gouvernement. François Bayrou demande aux syndicats et au patronat de ne pas aggraver d’autres postes de dépenses de l’État. « Naturellement, les éléments sur lesquels vous vous accorderez ne devront pas dégrader la trajectoire du reste de nos finances publiques », avertit-il. « Vous pourrez enfin proposer de nouvelles règles de gouvernance et de pilotage du système de retraites qui associent mieux les partenaires sociaux, en permettant de garantir son équilibre sur le long terme. »
Une équation insoluble ? Les partenaires sociaux ont trois mois pour prouver le contraire. En cas d’accord de suffisamment d’organisations représentées dans ce « conclave », le texte de compromis serait soumis par le gouvernement au Parlement. Dans le cas inverse, la réforme controversée de 2023 continuerait de s’appliquer.