Après avoir engagé une procédure de suspension des ventes en ligne de Shein, où sont commercialisées des poupées à caractère pédopornographique ainsi que des armes, la France s’est tournée vers Bruxelles, à qui elle demande d’agir. « La Commission européenne doit sévir. Elle ne peut plus attendre », a déclaré, jeudi 6 novembre, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, sur Franceinfo. « Il faut qu’[elle] prenne des sanctions. Elle peut aller jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial », a-t-il ajouté.
Dans une lettre à Henna Virkkunen, vice-présidente de l’exécutif européen chargée du numérique, le ministre de l’économie, Roland Lescure, et la ministre déléguée au numérique, Anne Le Hénanff, militent pour des « mesures provisoires à l’encontre de » Shein et appellent à « conduire sans délai des investigations ».
La Commission a affirmé, jeudi, prendre « très au sérieux » les demandes de Paris et assuré qu’elle « n’hésiterait pas à adopter des mesures » contre la plateforme chinoise si nécessaire. Après s’être entretenue avec Mme Le Hénanff, dans l’après-midi, Mme Virkkunen est restée on ne peut plus laconique. « Nous sommes tous d’accord : les contenus illégaux n’ont pas leur place en ligne. (…) Nous continuerons à œuvrer pour un espace numérique plus sûr », a-t-elle écrit sur le réseau social X.
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